Violence envers les femmes: Les efforts de sensibilisation portent fruit

Par Éditions Nordiques 7 Décembre 2015
Temps de lecture :

Un événement animé par l’intervenante communautaire du Centre de santé Uauitshitun, Germaine McKenzie et une agente en condition féminine du Centre Femmes aux 4 vents, Pamela Tanguay.

Les 12 jours d’action pour l’élimination de la violence envers les femmes ont pris fin le 6 décembre lors d’une activité de commémoration qui s’est tenue aux Galeries Montagnaises au cours duquel un hommage a été rendu aux 14 victimes de la tuerie à l’école Polytechnique de Montréal. Un crime haineux qui est survenu le 6 décembre 1989.

«Je suis de plus en plus touchée. La minute de silence. On réussit à rejoindre davantage les gens et à faire passer notre message. Par les poupées que l’on a déposées, autour des 14 chandelles à l’effigie des victimes de cette tuerie, on a cherché à représenter toutes les races et à démontrer qu’on doit tous travailler ensemble pour y mettre fin», a déclaré une intervenante communautaire du Centre de santé Uauitshitun, Germaine McKenzie.

La violence envers les femmes s’installe parfois de manière assez sournoise. «Ça s’installe tranquillement. Ça fait encore partie du quotidien de certaines femmes. On ne nie pas, pour autant qu’il y ait d’autres formes de violence. Il devient essentiel de faire la différence entre la violence et une chicane. Une relation amoureuse devient malsaine quand un rapport de force s’installe, lance-t-elle. Dans nos interventions, on va beaucoup plus loin que le cycle de la violence.»

Un mouvement rassembleur

Les jeunes font aussi partie de la clientèle ciblée lors de ces 12 jours d’action pour l’élimination de la violence envers les femmes. «On se déplace dans les écoles pour aller à la rencontre des jeunes. On veut les inciter à entretenir des relations amoureuses saines. On les sent très réceptifs. Ils n’hésitent pas à nous poser des questions», indique l’une des agentes en condition féminine du Centre femmes aux 4 vents, Pamela Tanguay

Mme Tanguay insiste également sur l’importance pour les hommes de se joindre à ce mouvement. «On doit tous se mobiliser ensemble pour que les choses changent. Je sens que les gens sont davantage à l’écoute, explique-t-elle. Ça facilite grandement nos interventions, Même si les gens en ont une meilleure compréhension. Des progrès restent toutefois à faire. La lutte se poursuit.»

Le comité organisateur des 12 jours d’action pour l’élimination de la violence envers les femmes est formé de représentantes du Centre Femmes aux 4 vents, de La Pointe du Jour*Calacs Sept-Îles, d’À la Source Sept-Îles, de la Maison des Femmes de Sept-Îles, du Centre de santé Uauitshitun – Services de première ligne et du Centre Tipinuaikan. Des interventions ayant été effectuées à Sept-Îles, à Uashat mak Mani-Utenam et à Port-Cartier auprès de diverses clientèles.


  

 

 

 

Partager cet article