Vanessa Joseph veut devenir une ambassadrice de la jeunesse autochtone

Par Éric Martin 1:12 PM - 21 janvier 2020
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Vanessa Joseph n’a jamais considéré le fait d’être autochtone comme une barrière à la réussite scolaire. Par le biais du projet Jeunes ambassadeurs autochtones de l’organisme Puamun Meshkenu, elle espère réussir à inciter d’autres jeunes à suivre son exemple. On la voit ici en avec Virginie Michel, ancienne conseillère au conseil de bande ITUM. Photo courtoisie

Âgée de 18 ans, Vanessa Joseph souhaite être une inspiration pour d’autres jeunes des Premières Nations. C’est ce qui l’a incité à participer au projet Jeunes ambassadeurs autochtones de l’organisme Puamun Meshkenu, fondé par le Dr Stanley Vollant, et sa candidature a été retenue. Elle s’apprête ainsi à suivre une formation du 31 janvier au 2 février à proximité de Québec.

Victime de moqueries au début de ses études secondaires, qu’elle a terminées en juin dernier à l’Institut d’enseignement de Sept-Îles, Vanessa Joseph a choisi d’embrasser fièrement ses racines autochtones.

« Quand je suis rentrée au secondaire, les gens se moquaient de moi et riaient de mon accent. Quand je parlais dans la langue innue, il riait aussi. On m’a tellement dit de choses blessantes. Je ne voulais pas m’abaisser davantage », soulève-t-elle.

Heureusement, elle considère que les choses ont beaucoup changé dans les dernières années et elle s’en réjouit grandement. « Personne ne naît raciste, le racisme vient de l’ignorance », dit-elle avec une forte conviction. « Je suis fière d’être autochtone. Ma culture doit survivre. Je la trouve belle. Je suis tellement heureux qu’elle renaisse de ses cendres. »

De constants apprentissages

Pour ce faire, Vanessa Joseph n’hésite pas à être en contact avec sa culture lorsque l’occasion s’y prête.

« Tout ce que je peux apprendre sur ma culture, je le fais. Je peux ainsi mieux la transmettre aux autres. C’est ce qui contribue à faire tomber les préjugés. Je suis de nature optimiste. Dans tout ce que j’essaie de faire, je cherche à favoriser un rapprochement entre les autochtones et les allochtones », affirme-t-elle.

Cette jeune femme innue étudie présentement en technique juridique au Cégep Garneau à Québec. Par la suite, elle entend poursuivre ses études à l’Université en droit. Elle ne sait pas encore quelles actions elle posera à la suite de la formation qu’elle s’apprête à suivre offerte par l’organisme Puamun Meshkenu. Elle espère que les connaissances acquises pourront l’éclairer davantage à ce sujet.

Un rôle important

Fondé en 2010, l’organisme Puamun Meshkenu cherche à donner espoir à la jeunesse autochtone afin qu’elle développe son plein potentiel et s’ouvre sur le monde en valorisant la fierté d’être autochtone ainsi que les aider à développer le mieux-être par l’adoption de saines habitudes de vie s’inspirant de la santé holistique de la culture autochtone.

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