Uranium: Marc Fafard en visite au Nouveau-Mexique

Par Fanny Lévesque 24 avril 2013
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Le militant anti-uranium, Marc Fafard, rentre d’un séjour de cinq jours au Nouveau-Mexique où il a participé à une série d’ateliers sur les effets de la contamination d’anciennes mines d’uranium, situées sur les territoires de la communauté des Navajos.

L’activité, organisée par l’Environmental Protection Agency (EPA) des États-Unis, traçait le bilan des premières cinq années d’un vaste plan de réhabilitation des 546 sites miniers abandonnés, localisés dans le Four Corner, qui touche les états de l’Arizona, l’Utah, le Colorado et le Nouveau-Mexique. Le porte-parole de Sept-Îles sans uranium (SISUR), Marc Fafard, y a participé à titre de représentant pour le regroupement septilien, mais aussi pour la Coalition pour que le Québec ait meilleure mine.

«C’était vraiment intéressant, a raconté M. Fafard. Plusieurs aspects des conférences peuvent apporter des informations au Québec.» Parmi ceux-ci, le citoyen engagé cite une étude qui a permis de quantifier les teneurs en uranium dans les eaux souterraines, situées non loin des sites. «C’est certain qu’il y a là-bas une météo plus sèche, mais quand même c’était intéressant de voir le déplacement des contaminants.»

Marc Fafard souligne également une étude sur la santé qui a permis d’établir un lien entre les activités uranifères et les impacts sur la santé humaine. «Ils ont fait plus de 1000 échantillons de sang sur des populations, pendant cinq ans, explique-t-il. C’est une première scientifique. Les impacts sur la santé étaient surtout des problèmes aux reins, des cancers du poumon et du colon, et des complications à la glande thyroïde.»

Marc Fafard explique qu’une deuxième phase d’études sera réalisée alors que des femmes enceintes seront suivies de la naissance à la deuxième année de vie des poupons.

Faire des contacts
En plus d’avoir visité une dizaine de sites abandonnés, Marc Fafard a profité de sa visite pour tisser des liens avec des spécialistes en vue de renforcer les analyses et les interventions des regroupements québécois. Il y a environ un mois, Québec a annoncé la réalisation d’études sur la filière uranifère en vue de confier un mandat au Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) pour évaluer les risques environnementaux et sociaux associés à l’uranium.

(Photo: courtoisie)

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