Mises à pied temporaires pour une trentaine d’employées de la Ville de Port-Cartier

Par Vincent Rioux-Berrouard 3:55 PM - 2 avril 2020
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La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) dénonce la décision de la Ville de Port-Cartier de mettre en arrêt de travail une trentaine d’employées. Cette décision touche autant des cols bleus que des cols blancs.

Selon le syndicat, durant les circonstances difficiles que nous vivons actuellement, la Ville devrait donner l’exemple en matière de maintien d’emploi. Le syndicat avance que la Ville aurait pris cette décision en se basant sur des motifs économiques pour s’assurer d’équilibrer le budget.

Le syndicat aurait souhaité que la Ville de Port-Cartier suive l’exemple de Baie-Comeau et Sept-Îles qui ont respectivement choisi de maintenir 100% et 75% du salaire de leurs employés durant la crise de la COVID-19.

« Les villes ne sont pas des entreprises privées, elles ne font pas face aux mêmes problèmes et ont accès à de nombreuses solutions en matière de finances. On comprend mal comment la Ville de Port-Cartier peut se préparer à mettre plus de 30 familles en situation de précarité économique, alors que ces mêmes familles vivent pour la plupart sur le territoire même de la ville. Ce n’est certainement pas une façon de soutenir l’économie locale durant cette période difficile ! », a affirmé le président du syndicat, Nelson Colombe.

Réaction de la Ville

Le maire de Port-Cartier, Alain Thibault, réfute l’idée que cette décision est basée uniquement sur des motifs financiers. Selon lui, il s’agit d’une mesure qui vise à respecter les consignes gouvernementales de santé publique qui demande que seulement les services essentiels soient maintenus. Le maire assure que ses mises à pied sont temporaires.

Pour ce qui est de l’option de maintenir le salaire des employés comme à Baie-Comeau ou à Sept-Îles, Alain Thibault : « La situation financière de la Ville de Port-Cartier est très différente. On a dû faire des choix difficiles selon la capacité de payer de nos citoyens. De plus, on ignore combien de temps va durer la présente crise. »

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