Une Septilienne se démarque à Québec

Par Jean-Christophe Beaulieu 15 Décembre 2018
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Quelques-unes des broderies de la Septilienne Amélie Blais, maintenant établie à Limoilou (Québec).

Avec Broderie Crème Soda, la Septilienne Amélie Blais redonne de l’éclat aux vieux métiers d’arts. Elle ressort tout juste du prestigieux Salon Nouveau Genre de Limoilou, où elle a pu exposer ses broderies faites à la main. Versée dans le «Pop Art», cette jeune artiste autodidacte de chez nous ouvre tranquillement mais sûrement les portes de la scène artistique québécoise.

Amélie Blais baigne dans les arts depuis son tout jeune âge. Elle a commencé la peinture sur toile et l’illustration à 14 ans et ne s’est jamais arrêtée depuis. À 21 ans, elle est présentement étudiante en Arts visuels. L’idée de lancer une petite compagnie de broderie lui est venue l’été dernier.

«J’ai eu un blocage artistique et je ne trouvais pas de spécialité pour me démarquer. Je me suis rendue compte que la broderie était populaire un peu partout, sauf au Québec. Encore moins à la main comme je fais. En l’essayant, j’ai vu que c’était un peu comme la peinture, mais avec un médium différent. Je n’ai eu aucun cours, je suis autodidacte. J’ai toujours été comme ça en art, j’essaie puis je me lance», confie-t-elle.

Une vieille âme

La jeune artiste demeure maintenant depuis trois ans à Québec, plus près de la scène artistique. Lorsqu’elle s’adonne à ses broderies dans différents petits cafés de la basse-ville, les gens sont toujours surpris.

«Une jeune de 21 ans qui s’intéresse à ça? Plusieurs sont étonnés et viennent me voir pour partager leurs souvenirs quant à leurs grands-parents qui en faisaient. Aujourd’hui, les artistes se servent de tablettes graphiques électroniques, mais moi en faisant ça, c’est comme un retour aux sources. J’ai toujours aimé les vieilles modes, j’ai toujours eu le goût de ce qu’il y avait avant».

Tout ce qu’Amélie Blais conçoit est influencé par le «Pop art», un mouvement artistique des années 50. Inspirés des affiches publicitaires, les artistes «Pop art», tel Andy Warhol, voulaient surtout dénoncer la surconsommation à l’époque.

«Je m’inspire de la culture populaire, avec une touche de sarcasme et d’humour. Sans dénoncer, je le fais pour que ce soit de l’art moins abstrait, donc plus accessible à tous. J’aime bien offrir l’option aux gens de passer des commandes personnalisées, c’est comme si ils s’ouvraient à moi en partageant leurs goûts», mentionne Amélie Blais.

Un premier salon prestigieux

Le Salon Nouveau Genre est un évènement majeur, qui roule depuis plusieurs années. Plus convivial qu’une galerie d’art, c’est autant un lieu pour les jeunes artistes qui désirent se faire connaître que pour ceux qui veulent se mettre à jour de ce qui se passe dans le milieu. Sa participation à cet événement au début du mois pourrait bien la propulser au-devant de la scène.

«Ce sont mes profs d’Arts visuels qui en parlaient. Mais c’est très dur d’y rentrer, beaucoup essaient d’année en année», souligne-t-elle. «Plusieurs gros noms y étaient, dont Estée Preda, une artiste qui collabore avec Simons pour des vêtements. J’admire son travail au point où j’ai une de ses illustrations tatouée sur mon bras. Je suis justement choyée de pouvoir côtoyer des artistes comme elle, c’est un peu invraisemblable pour moi, une petite Septilienne timide qui brode dans son salon en écoutant Friends».

On peut retrouver les œuvres de la Broderie Crème Soda sur Instagram et bientôt sur Facebook. Les intéressés peuvent lui passer une commande personnalisée via le : amelieblais13@hotmail.fr.

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