Un voilier-école quittera Sept-Îles pour aller explorer le ciel et le plancton du golfe

Par Mathieu Morasse 17 août 2018
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Des aurores boréales illuminent la voute céleste sur le Roter Sand.

Les chercheurs et les stagiaires de l’expédition Plancton Cosmique partent à la conquête de l’infiniment grand ciel étoilé et de l’infiniment petit plancton du golfe Saint-Laurent. Ils appareilleront de Sept-Îles samedi, 19h, à bord du voilier deux mâts Roter Sand.

L’expédition organisée par Ecomaris mènera les marins à destination des îles Mingan et de l’île d’Anticosti. Ils seront de retour à Sept-Îles le 27 août. Le bateau est présentement amarré au Vieux-Quai où il peut aisément être observé.

Seize personnes prendront part à l’expédition. Les quatre membres d’équipage seront notamment accompagnés du biologiste marin Christian Sardet, d’un biologiste, d’une astronome, d’une géographe, d’un géologue, de cinéastes et d’éducateurs. Tous apprendront les rouages de la marine pendant leur séjour.

Simon Paquin, fondateur et DG de l’organisme sans but lucratif Ecomaris, explique que la mission de Plancton Cosmique est de récolter des images pour sensibiliser les gens à l’environnement. L’équipe envisage entre autres de faire un film et un livre sur le plancton local. L’aspect scientifique permet quant à lui d’enrichir la vocation d’éducation et de formation de l’organisme.

Le Roter Sand au Vieux-Quai de Sept-Îles. (Photo: Le Nord-Côtier)

«C’est la rencontre de ces scientifiques-là, des marins un peu cinglés, des artistes, des gens qui font des films. Tout ça fait des échanges super amusants qui vont amener un beau produit, je pense», pronostique-t-il.

Minuscule humain

Le fondateur d’Ecomaris espère que les récoltes et observations de plancton aideront entre autres à mieux connaître le plancton du golfe du Saint-Laurent et à vérifier l’exactitude des modèles informatiques de répartition du plancton.

La nuit, les membres de Plancton Cosmique profiteront du ciel noir et sans pollution lumineuse des eaux de la Minganie pour s’émerveiller devant la voute étoilée.

«Quand on est sur le bateau, il y a comme une espèce de vertige qui vient quand on regarde les étoiles dans un ciel noir. Tu te sens vraiment comme un minus!», illustre Simon Paquin.

Lancelot Tremblay, capitaine de l’expédition, annonce que beaucoup de matériel sera monté à bord du Roter Sand pour prendre les images et pour étudier le plancton.

Lancelot Tremblay, capitaine du Roter Sand. (Photo : Le Nord-Côtier)

Il prévoit former les expéditionnaires à tout ce qui concerne la marine: météo, navigation, cartes, pilotage, utilisation des voiles, nœuds, terminologie, systèmes de sauvetage, maintenance, etc.

«Ça en fait tellement que c’est beaucoup en deux semaines. Ce n’est pas la croisière, c’est vraiment un navire-école!» lance-t-il.

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