Un tour du monde qui tourne court

Par Laurence Dupin 3:30 PM - 14 avril 2020
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Jérémy et Isabelle ont dû rentrer plus tôt que prévu en raison de la pandémie.

Partis en juillet 2019, Isabelle Poirier et son fils Jérémy Blouin Poirier, ont dû rentrer précipitamment le 26 mars dernier.

Isabelle Poirier et son fils Jérémy étaient pleins d’entrain lorsqu’ils sont partis pour leur tour du monde qui devait durer un an mais la pandémie a mis fin au voyage de façon abrupte.

Arrivés en France fin juillet en pleine canicule (43 degrés à Paris), ils ont ensuite visité l’Italie, la Grèce, la Turquie, la Bulgarie, Chypre (pour cinq jours de repos), Israël au moment de Noël, le Népal pour le jour de l’An, la Malaisie puis Singapour, la Corée, la Grande Bretagne… et c’est là que le voyage s’est arrêté…

« Au Népal, où il y a beaucoup de Chinois, lorsque la pandémie a commencé, nous n’avions pas peur, nous n’étions pas inquiets. En février, nous avons rejoint la Malaisie, mais là cela semblait être plus intense, mais nous ne nous sentions pas encore en danger », précise Isabelle Poirier. « À Singapour, fin février, nous avons commencé à nous poser des questions. Nous pensions juste que nous allions changer notre itinéraire. Puis nous sommes arrivés en Corée, deuxième pays le plus touché. Nous sommes restés à l’hôtel et avons décidés de changer notre voyage », renchérit-elle. Ils choisissent donc pour destination le Royaume-Uni.

Le voyage s’arrête

« Nous y sommes entrés sans problème avec aucun contrôle de santé comme lors de notre escale aux Émirats arabes unis! » Le projet était d’aller là où le virus ne s’était pas installé.

« Nous avons eu la surprise de voir qu’à Londres il n’y avait aucune mesure de sécurité. Nous y sommes restés une semaine avant de rejoindre Édimbourg en Écosse. C’est à que nous avons appris les mesures drastiques prises par le gouvernement anglais. Nous sommes donc rentrés le 26 mars », précise Isabelle Poirier.

Rigueur en Asie

Tout au long du trajet Isabelle Poirier a suivi les informations sur les sites des gouvernements. « Ce qu’on y lit n’a rien à voir avec ce que l’on voit aux nouvelles. Les informations sont effrayantes », confie-t-elle.

Ce qu’elle remarque? C’est que les contrôles en Asie étaient très rigoureux avec notamment la prise de température aux aéroports.

Ensuite? Un véritable manque de contrôle en Europe et à son retour. « À Londres aucun contrôle de santé. Et lorsque nous sommes rentrés au Canada, nous avons fait escale à Toronto : pas de contrôle de température ni de quarantaine. Puis une fois à Montréal, nous avons demandé si nous pouvions aller dormir dans un hôtel arrivant du Royaume-Uni, cela s’est fait sans problème. »

Le retour à Sept-Îles? Même topo. Isabelle et son fils se sont donc d’eux même mis en quarantaine.
Lorsqu’on leur demande leur pire et leur meilleur souvenir? Pour Isabelle le pire est quand il a fallu rentrer. Le meilleur : le Népal, visite la plus enrichissante car tout y est cacophonique, tout y est déconstruit.

Pour Jérémy : le pire souvenir sera le décalage horaire auquel il est très sensible et le fait que partir un an en visite crée une routine dans la découverte qui devient moins intéressante. Le meilleur : tout ce qu’il a appris au cours de ces visites.

« Si la pandémie se calme nous repartirons cet été en France et en Pologne », confie Isabelle.
Mais quoi qu’il en soit, Jérémy intègre un Cégep à la rentrée de septembre en cinéma et création. La maman quant à elle compte bien continuer à voyager mais sur de plus courtes périodes.

Vous voulez avoir plus d’informations sur le périple d’Isabelle et Jérémy pour rêver un peu en cette période de confinement? Vous pouvez vous rendre sur Internet au coeurdenomade.com/ ou sur Facebook à Cœur de Nomade.

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