Un Septilien sur l’équipe nationale d’entraînement de skeleton

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Le Septilien Samuel Boisvert fait partie de l’équipe nationale d’entraînement en skeleton.

Grâce à sa participation au Camp des Recrues RBC 2018, le Septilien Samuel Boisvert s’est taillé une place sur l’équipe nationale d’entraînement de skeleton. L’athlète raconte le coup de foudre qu’il a vécu avec ce sport méconnu pour bien des gens.

Il faut remonter quelques mois en arrière pour comprendre là où tout a commencé pour Samuel. En effet, en mai 2018, il termine une technique en Intervention en loisir au Cégep de Saint-Jérome. En parallèle, il achève également sa dernière saison de volleyball à titre d’attaquant pour l’équipe de son Cégep qui évolue en deuxième division du circuit du RSEQ.

C’est alors qu’il décide, sans attente, de participer au Camp des recrues RBC, une compétition nationale par laquelle on tente de dénicher les prochains athlètes olympiques canadiens.

«J’ai vraiment été là pour le fun, c’est une compétition qui était ouverte à tous les athlètes de 15 à 25 ans. Ça se déroulait simultanément un peu partout au Canada dont à Saint-Jérome», explique-t-il.

Au terme de quelques tests physiques, Samuel se classe parmi les 100 meilleurs athlètes au Québec. Il reçoit ainsi une invitation pour participer à la finale provinciale du Camp des recrues RBC qui doit se tenir à Montréal vers la fin du mois de juillet 2018. «Là-bas, il y avait vraiment plein d’athlètes avec différents types de profils physiques», se remémore-t-il.

C’est à cette étape que le Septilien d’origine attire le regard de l’organisme Bobsleigh Canada Skeleton.

On lui demande alors de revenir à Montréal vers la fin août afin de passer d’autres tests physiques plus précis. «À la fin des tests, on m’a tout de suite indiqué que j’allais être invité à un camp d’entraînement à Calgary. On m’a dit que j’avais le profil recherché pour le skeleton».

Le coup de foudre

Samuel Boisvert

Sans hésitation, Samuel s’envole vers Calgary afin de participer au «Skeleton School», un camp d’initiation à la discipline. «Ce camp-là ne se concentrait pas sur les performances, c’était vraiment pour essayer le sport. Moi j’ai tout de suite aimé ça, j’apprenais vraiment vite», se rappelle l’athlète de 23 ans.

À ce moment, il tombe en amour avec le sport, mais le sport tombe également en amour avec lui. «À la fin du Skeleton School, les recruteurs m’ont demandé de ne pas prendre mon vol de retour vers le Québec afin de rester à Calgary afin de m’entrainer avec l’organisme», se souvient-il.

Samuel décida tout de même de prendre son vol, mais ce n’était que pour repartir quatre jours plus tard. «Après une courte période de réflexion chez moi au Québec, j’ai décidé d’y retourner. Je suis parti en auto, j’ai traversé le Canada seul jusqu’à Calgary en trois jours», raconte-t-il.

Grandes ambitions

Samuel réside maintenant à Calgary où il s’entraîne à temps plein avec l’organisme Bobsleigh Canada Skeleton. «Il faut savoir qu’au Canada, il n’y a que deux pistes de skeleton. Une à Calgary et une à Whistler», indique-t-il.
Après les congés des Fêtes, Samuel prendra la route vers Whistler afin de pratiquer sur l’une des pistes les plus rapides au monde.

«Le but c’est de voir le plus de pistes et de prendre de l’expérience. Au skeleton, le seul moyen de devenir meilleur, c’est de faire le plus de descentes possible», assure-t-il.

Il faudra attendre au mois de mois de février pour le voir enregistrer ses premiers résultats officiels alors qu’il participera aux championnats canadiens. «Ça se pourrait aussi que je participe à une compétition nord-américaine en janvier», ajoute-t-il.

L’athlète compte revenir au Québec pour s’entraîner pendant la période estivale. «Au Québec, on n’a pas de piste, mais on a un centre d’entraînement à Waterloo en Estrie», précise-t-il.

Ce n’est qu’en octobre 2019 qu’il tentera sa chance au camp de sélection de l’équipe nationale de skeleton.

«Ça me surprendrait d’être sur l’équipe nationale et de faire des coupes du monde dès l’année prochaine. On s’attend plus à ce que je sois sur l’équipe nationale B et que je participe à des coupes nord-américaines», croit-il.

Évidemment, le but ultime de l’athlète serait de participer aux Olympiques. «On va essayer fort pour les Jeux de 2022, mais c’est peut-être plus réaliste pour 2026.»

Samuel Boisvert espère que les Septiliens suivront ses performances de près et qu’ils tomberont eux aussi sous le charme du sport. Il a récemment lancé une campagne de socio financement afin d’obtenir une aide qui lui permettra de participer aux différents camps et compétitions. Pour le supporter, il suffit de se rendre au https://makeachamp.com/fr/samb.

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