Un avenir reluisant pour le Port de Sept-Îles

Par Fanny Lévesque 24 mai 2012
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La santé du fer sur le marché mondial permet au Port de Sept-Îles d’aligner les records depuis 2010. En 2011, le Port a enregistré une croissance de 4% de son volume d’activités, pour atteindre 26 millions de tonnes, le meilleur depuis les trente dernières années. Si l’on se fie aux projets susceptibles de poindre à l’horizon, le Port pourrait bien manutentionner quelque 200 millions de tonnes dès 2020.

«Nous sommes à l’aube d’un développement sans précédent», a fait valoir le président-directeur général du Port de Sept-Îles, Pierre D. Gagnon, lors de l’Assemblée générale annuelle, le 17 mai dernier. «L’essor du marché du fer fera accroître l’économie de tout le Québec.» Déjà en 2012, le début des activités de Labrador Iron Mines, combiné aux projets de développement des minières en place (Cliffs Natural Resources et Compagnie minière IOC) pourrait faire grimper le tonnage manutentionné du Port à 34 millions.

Mais le Port va encore plus loin. Grâce aux nombreux projets sur les planches à dessin des sociétés minières, c’est quelque 200 millions de tonnes (MT) qui pourraient transiger via les installations portuaires septiliennes.

Sur un horizon de huit ans, le Port anticipe la mise sur les rails des projets d’Adriana Resources (50 MT), Century Iron Mines (29 MT), Tata Steel (26 MT), Champion (8 MT) et Alderon (8 MT). En 2020, les productions de LIM et Cliffs devraient aussi avoir atteint 5MT et 32 MT.

Quai multi-usager
Pour supporter la demande, le Port lancera dès cet été, les travaux de construction de son nouveau quai multi-usager, dont la capacité atteindra 50 millions de tonnes en 2014. Les cartons du projet comportent même une seconde phase, qui pourrait doubler le volume manutentionné.

Évaluée à 220 millions $, le Port et Ottawa se sont engagés à payer 50% de la facture de la nouvelle infrastructure. Des négociations avec les futurs utilisateurs du quai sont amorcées pour compléter le montage financier. «Le nouveau quai deviendra le fer de lance du développement du Port», a affirmé M. Gagnon.

Autres projets
Le Port garde aussi en tête qu’Aluminerie Alouette, qui a reçu de Québec la garantie de l’octroi d’un bloc énergétique de 500 mégawatts, pourrait bien démarrer sa troisième phase d’expansion et que Mine Arnaud planche toujours sur son projet d’exploiter une mine d’apatite près de Sept-Îles. Le géant Severstal mire aussi Sept-Îles pour y implanter une aciérie.

Dès 2013, le Port de Sept-Îles pourrait prendre le deuxième rang des ports canadiens pour le volume annuel manutentionné, derrière le Port de Vancouver, qui regroupe à lui seul trois ports. Le Port est déjà le plus important port minéralier en Amérique du Nord.

Le président-directeur général du Port de Sept-Îles, Pierre D. Gagnon et le président du conseil d’administration, Carol Soucy. (Photo : Le Nord-Côtier)

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