Trek Pérou 2015 : «C’est toute une expérience de vie, mais je ne recommencerais pas demain» – Steve Guillemette

Par Sylvain Turcotte 19 août 2015
Temps de lecture :

Le Septilien et entrepreneur en construction Steve Guillemette a relevé un défi de taille, l’ascension des monts Misti et Chachani (volcans), au Pérou. L’atteinte du second et dernier s’est fait le 2 août, conclusion d’un défi personnel, agrémenté de fierté, en soutien aux Diabétiques de Québec. Malgré l’accomplissement, il ne compte pas répéter une expérience du même genre.

«Je suis content de l’avoir fait, mais je trouve ça inhumain. L’ascension versus l’altitude, et pour ce que ça rapporte, ça amène une souffrance incroyable. Mais ça prouve que quand tu veux de quoi mentalement, le corps va suivre. C’est toute une expérience de vie, mais je ne recommencerais pas demain. Ça m’a apporté beaucoup psychologiquement, ça m’a fait grandir, mais je ne veux pas qu’une personne que j’aime fasse de quoi de même», a laissé savoir M. Guillemette.

Les 200 derniers mètres ont fait place à une gamme d’émotions. Une si petite distance, mais ô combien longue dans un sable de volcan. «C’était très émotif pour le groupe, le focus était de mettre un pied devant l’autre. Nos pieds callaient. Rendu en haut, tout le monde pleurait», a-t-il renchéri. La nuit menant à la dernière journée, le Septilien avait été malade. Il s’est donné la motivation nécessaire pour la dernière étape, «ma meilleure journée».

Dans la tête!
À ces ascensions, s’ajoutent quelque cent kilomètres de trek, sur sept jours, au rythme de dix à douze heures de marche par jour, question de s’acclimater. La bonne forme physique, ça va de soi, est nécessaire. Le corps doit aussi réagir à l’altitude, et pour le reste, tout devient mental. Le climat joue aussi.

«Le plus dur, c’est de gérer l’ensemble de tout, les facteurs physique et mental, un groupe d’inconnus, une alimentation différente, le repos, garder son énergie. On avait une équipe médicale pour nous, c’était rassurant, sécurisant», a laissé savoir le président du Groupe G7, qui aura perdu quinze lb au cours du périple.

Oui, l’idée d’abandonner lui a passé à l’esprit, mais l’orgueil embarque dans ces moments. «J’y ai pensé souvent que ça n’avait pas de sens, mais je suis un gars de caractère. Le corps réagissait bien, c’était que du travail mental. Physiquement, c’est au-delà de ce que je pensais (pour mon corps) », a-t-il mentionné.

Chapeau!
Au-delà de l’accomplissement, il y a la cause. Sur les 13 membres du groupe, sept ont pris place au sommet le 2 août. De ce nombre, deux des trois diabétiques de type 1 du groupe. «J’ai appris beaucoup sur les gens diabétiques. Je leur lève mon chapeau. Nous, c’est normal que ce soit dur, mais eux devaient se contrôler toutes les heures. Ils ont été ma source de motivation », a souligné M. Guillemette.

Encore!
Homme de défis, Steve Guillemette en vit chaque jour professionnellement. Personnellement, celui pour qui l’Everest l’attirait tout jeune, en veut encore, ça l’allume, ça l’amène à un autre niveau. Le Grand Nord en ski de fond, c’est ce qui mijote présentement dans sa tête.

Le Septilien et entrepreneur en construction Steve Guillemette, au sommet! (Photo : Courtoisie)

Partager cet article