Swing Station: Comme un déhanchement de Charlie Chaplin

Par Éditions Nordiques 18 octobre 2011
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Il y a des spectacles plus difficiles que d’autres à résumer. Swing Station, qui visitera la Salle Jean-Marc-Dion le 20 octobre prochain, est de cette catégorie. Inspiré des vieux films des années 20 comme ceux de Charlie Chaplin et Buster Keaton, ce spectacle de danse en est aussi un de clown et de musique. Bref, un spectacle éclaté, dynamique, avec un brin de nostalgie.

Au début, c’est un film. Puis tout d’un coup, des danseurs et un clown sortent de l’écran et envahissent la scène, enchainant les chorégraphies, le tout accompagné de musiciens en direct. «C’est sorti de ma tête, raconte la créatrice de Swing Station, Geneviève Kerouac, ex-championne du monde en danse swing. J’ai regardé beaucoup de films d’archives des années 1920 pour créer des chorégraphies et je me suis mis à aimer les films eux-mêmes, d’où l’idée de partir d’un film.»

Le spectacle tourne autour d’un musicien itinérant qui traîne dans une gare. On le suit durant deux jours. «Il veut découvrir le monde, mais est trop anxieux pour suivre les autres qui prennent les trains pour partir.» Interprétées par un clown, les chorégraphies et l’histoire, même, se sont directement inspirées des réactions du personnage principal.

Comme si Chaplin était là
Afin de créer Swing Station, un film a d’abord été créé, à la fin de 2007. «On a fait un film d’une heure que l’on a coupé pour le spectacle.» Ce film sert à la fois de fil conducteur et de décor, il met en place l’univers et les scènes. Dès les premiers élans créatifs, Geneviève Kerouac voulait des musiciens avec elle. Comme à l’époque du cinéma muet, ceux-ci créent en direct l’ambiance sonore. «Ils se sont inspiré de la musique de Chaplin pour écrire la musique.» Au début discrets, les trois musiciens terminent le spectacle sur la scène avec les six danseurs et le clown.

Bien que la troupe ne souhaite pas nécessairement mettre fin à leur spectacle, Geneviève Kerouac est consciente que c’est un spectacle qui est lourd pour les tournées. Pour le moment, aucune autre date n’est à l’horaire après cette tournée dans l’Est-du-Québec. Il faut dire que le spectacle parcourt les routes du Québec depuis 2009, déjà. Mais le projet pourrait revenir à son essence: le film. «On a aussi un projet qui utilise tout le film que l’on a fait. On pourrait le projet à l’extérieur, sur un mur, muet, avec les musiciens qui créerait les ambiances sonores.» Comme le dirait la fin d’un film: «À suivre…»

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