Succès pour la consultation citoyenne sur Mine Arnaud

Par Éditions Nordiques 20 novembre 2012
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Avec plus de 400 personnes réunies à l’auditorium de l’école Manikoutai, les groupes de citoyens opposés au projet de Mine Arnaud ont fait salle comble. Bruit, santé publique, environnement, les responsables des associations ont présenté leurs arguments expliquant pourquoi selon eux le projet ne passait pas la barre d’acceptation.

«Une rencontre citoyenne par des citoyens et pour des citoyens », tel était le mot d’ordre du groupement pour la sauvegarde de la Baie de Sept-Îles, du comité de défense pour la sauvegarde de l’air et de l’eau et du comité de citoyens du canton Arnaud. Les organisateurs ont voulu prendre la parole et exposer dans le respect, leurs arguments contre le projet d’implantation d’une mine d’apatite à ciel ouvert dans le canton Arnaud.

«Ce qui fait avancer la société, c’est le débat. Ce n’est pas un problème d’être pour le projet, mais il est important de comprendre pourquoi les autres sont contre», a déclaré l’organisateur de la soirée, Réjean Porlier, qui déplore le manque d’écoute de la ville de Sept-Îles. «À chaque fois qu’on est allé au conseil municipal présenter le questionnement des comités qui représentent les citoyens, la porte a été fermée», a-t-il estimé.

Ainsi, pendant plus de deux heures, les représentants des comités ont exposé leurs inquiétudes en matière de santé publique, d’environnement, de qualité de vie, mais aussi d’acceptabilité sociale. Ils redoutent les impacts liés aux bruits, à la poussière, mais aussi aux différentes sortes de contaminants et les effets cumulatifs liés à la venue de plusieurs projets.

Les responsables des comités estiment également un manque de transparence et de rigueur scientifique de la part de Mine Arnaud, particulièrement en ce qui concerne la qualité de l’air. Un des aspects qui selon eux dépasserait les normes environnementales. «Il reste encore beaucoup d’interrogations», a déclaré Louise Gagnon, la responsable du groupement pour la sauvegarde de la grande Baie de Sept-Îles. «Sur 200 de nos questions, nous n’avons obtenu qu’une trentaine de réponses», a-t-elle fait savoir.

D’une manière générale, les citoyens présents lors de cette rencontre ont apprécié l’exercice démocratique et les compléments d’information mis de l’avant par les associations citoyennes. Les personnes ont été ensuite invitées à signer une pétition pour demander à la ville de tenir un référendum populaire sur le projet de Mine Arnaud.

Plus de 400 personnes ont assisté à la conférence organisée par des groupes de citoyens opposés au projet Mine Arnaud. (Photo – Le Nord-Côtier).

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