Stéphanie Auger s’intéresse fortement à un segment du territoire nord-côtier

Par Éric Martin 8:00 AM - 15 Décembre 2019
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L’exposition Il en restera pour les autres est présentée jusqu’au 23 janvier à la Salle Jean-Marc-Dion de Sept-Îles.

Après avoir été présentée à Havre-Saint-Pierre cet été, l’exposition Il en restera pour les autres de Stéphanie Auger se transporte maintenant à Sept-Îles à la Salle Jean-Marc-Dion jusqu’au 23 janvier. À travers 20 dessins à la gouache, l’artiste en arts visuels a représenté des lacs et des terres situés entre Natashquan et Kegaska.    

Pour la réalisation de cette exposition, Stéphanie Auger n’a pas eu à séjourner sur la Côte-Nord. Elle a plutôt cherché à reproduire des vues satellites d’un segment du territoire nord-côtier qu’elle adore visiblement.

« J’y suis déjà allée. J’ai été marquée par le territoire entre Natashquan et Kegaka. Il s’étend jusqu’à perte du regard. Ça m’a beaucoup inspiré. Ses cours d’eau et lacs viennent donner du relief à mes œuvres », explique-t-elle.

Très peu utilisée par les artistes, la gouache est une matière avec laquelle cette artiste en arts visuels aime bien travailler. « Il y en a de la fine pour les artistes. Elle est d’aussi bonne qualité que la peinture acrylique. Les couleurs ressortent bien. J’arrive à faire des contours plus nets », précise-t-elle. « J’utilise un papier aquarelle de base. Il est assez épais pour supporter de la peinture.  »

La nature demeure omniprésente dans les œuvres de Stéphanie Auger, même si cette exposition demeure la plus figurative qu’elle a produite jusqu’à maintenant. « En général, ce que je fais est beaucoup moins concret. J’ai voulu être plus fidèle, car ce territoire m’a vraiment marquée. Je peux faire du dessin autant que de l’installation. Ce que je fais est très minimaliste. Je travaille beaucoup avec le volume », soulève-t-elle.  

Cette dessinatrice est visiblement heureuse que ce projet puisse être présenté sur la Côte-Nord et surtout accessible aux gens grâce à La Virée de la culture dont la gestion est assurée par PANACHE art actuel, un collectif d’artistes autogérés.

« C’est intéressant que la culture s’installe dans des lieux satellites. Ça nous amène aussi à faire les choses autrement», soutient-elle. « On arrive à rejoindre des gens de tout milieu. Ça contribue à démocratiser l’art visuel. »

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