Sortie de piste à Havre-Saint-Pierre : Le BST blâme la mauvaise visibilité et les procédures d’approche

Par Vincent Rioux-Berrouard 10:49 AM - 21 mai 2020
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Crédit photo : BST

Le 26 février 2018, un avion Beechcraft King Air A100 de la compagnie Strait Air a effectué une sortie en bout de piste à l’aéroport de Havre-Saint-Pierre. Deux ans après, le Bureau de la sécurité des transports du Canada met en cause la mauvaise visibilité qu’il y avait au moment de l’atterrissage, en plus des règles d’approche pour expliquer l’accident.

Selon le BST, le pilote ne pouvait pas voir la piste correctement et lorsque l’aéronef s’est posé, il était à seulement 700 pieds du bout de la piste, ce qui est insuffisant. Les passagers et membres d’équipage n’ont subi aucune blessure grave, mais l’avion a subi des dommages importants.

L’enquête du BST a permis de déterminer que les minimums d’atterrissage au Canada sont un enjeu de sécurité. Selon l’organisme, l’interprétation des règles complexes et nombreuses liées au minimum d’atterrissage peut causer de la confusion menant des pilotes à conclure qu’ils peuvent effectuer une approche qui dans les faits est interdite. Le BST conclut : « Les règles doivent être simples et claires pour tous. Nous ne pouvons pas laisser les pilotes allers jeter un coup d’oeil pour voir s’ils peuvent apercevoir la piste. Il faut empêcher ces approches avant même qu’elle soit amorcée. »

Le BST a donc présenté deux recommandations pour éviter des accidents de ce genre. Premièrement, il est conseillé au ministère des Transports du Canada de revoir et de simplifier les minimums opérationnels pour les approches et les atterrissages aux aérodromes canadiens. Deuxièmement, le BST recommande que le ministère des Transports du Canada instaure un mécanisme pour stopper les approches et les atterrissages qui sont en réalité interdits.

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