Sécurité nautique : la vigilance est de mise

Par Emelie Bernier 11:32 AM - 27 juin 2020
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L’été rime malheureusement beaucoup trop souvent avec noyade et autres drames liés aux activités nautiques.

Cet été, nombreux seront les Québécois qui embarqueront à bord de canots, de chaloupes, qui tenteront la planche à pagaie ou quelqu’autre sport nautique et qui seront tentés de faire saucette dans les plans d’eau.

Voici quelques rappels pour que ces souvenirs soient mémorables pour les bonnes raisons.

Les piscines municipales sont en général un endroit sécuritaire pour jouer dans l’eau puisqu’elles sont surveillées par du personnel compétent, mais certaines ne rouvriront pas avant la fin de l’été.

«C’est de là que vient l’inquiétude. Si les piscines sont fermées, le risque est plus grand que les gens aillent se baigner n’importe où. C’est important d’en parler », résume Simon Fortin, qui enseigne la formation de Sauveteur national depuis des années.

« Les dangers de la rivière ne doivent pas être sous estimés. Il faut penser au courant, à la profondeur, à la température. Il faut éviter d’être seul et évitez les comportements dangereux, comme la témérité », résume-t-il.

Les facteurs de risque sont différents selon les utilisateurs.

« On pourrait dire que chaque tranche d’âge a ses facteurs de risque : manque de surveillance pour les bébés dans les piscines privées; témérité pour les ados; manque d’habileté chez les adultes. Beaucoup de gens pensent qu’ils savent nager, mais s’ils ne connaissent pas les lieux, le risque est là », indique-t-il.

A bord des embarcations : portez votre VFI!

Une « petite frette » dans la chaloupe? Le risque de noyade vient de monter d’un cran.

« L’alcool est un facteur de risques dans les embarcations à la pêche. Pour prévenir le pire, il faut porter le VFI (veste de flottaison individuelle) et pas juste le mettre dans le fond de la chaloupe. Pour ce comportement, il y a une bonne progression, mais ce n’est pas encore optimal », croit M. Fortin.

La place de la VFI est sur votre dos, et pas dans le fond de la chaloupe!

Savoir nager peut sembler une évidence dans la prévention des accidents nautiques, mais Simon Fortin insiste.

«Savoir nager, c’est essentiel.  On devait offrir un programme ce printemps, Nager pour survivre de la Société de sauvetage. La société de sauvetage  octroie des subventions pour que les élèves de 3e  et 4e année du primaire puissent apprendre à nager. Les jeunes apprennent à tomber en culbute, dans une piscine, tout habillé. Ils doivent être capable de nager 50 mètres.  Il faut pour que les gens sachent que savoir nager, c’est pas juste faire la grenouille.  J’étais en train de monter mes dates ce printemps et la COVID est arrivée, mais je vais reprendre le programme en septembre. »

Les adultes qui aimeraient s’améliorer eux-mêmes ou les parents qui souhaiteraient que leurs enfants développent leurs habiletés à la natation peuvent faire appel à des professeurs privés.

En terminant, Simon Fortin rappelle que toutes les piscines publiques doivent être surveillées.

« Toute piscine publique, qu’elle soit municipale ou d’hôtel, est obligée d’avoir quelqu’un reconnu par la société de sauvetage. Il y a plusieurs cours qui se donnent, moins long qu’une formation de sauveteur national, par exemple », conclut-il, invitant à s’informer auprès de lui via Facebook.

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