Santé: Grands changements à venir aux laboratoires

Par Éditions Nordiques 19 avril 2016
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Un vent de changement souffle sur les huit laboratoires de biologie médicale du réseau de la santé de la Côte-Nord. D’ici un an ou deux, une partie des analyses à effectuer sera vraisemblablement transférée vers un mégalaboratoire qui verra le jour à l’Hôpital de Chicoutimi.

Par Charlotte Paquet

Aucune région du Québec n’échappera à cette transformation lancée en 2013 par le ministère de la Santé et des Services sociaux, mais ayant donné lieu à quelques versions depuis. Ce nouveau plan d’organisation des services de laboratoire, qui devait alors devenir réalité dans un horizon de trois à cinq ans, porte le nom Optilab. Il débouchera sur une gestion plus intégrée grâce à la désignation de grappes, c’est-à-dire des ensembles de laboratoires réunis dans un mégalaboratoire.

Quatorze grappes seront implantées pour 18 régions. La région du Saguenay-Lac-St-Jean desservira la Côte-Nord et le Nord-du-Québec. « Ça doit permettre d’améliorer l’accessibilité, l’efficacité et la qualité des services », assure Nathalie Castilloux, directrice des services multidisciplinaires au Centre de santé et de services sociaux (CISSS) de la Côte-Nord.

Tous les champs d’application seront touchés, que ce soit la biochimie, l’hématologie, la microbiologie ou encore la pathologie.

Lesquelles?

Pour le moment, il est trop tôt pour déterminer les analyses qui continueront d’être effectuées localement et celles qui seront transférées dans le centre serveur de la région voisine. L’exercice devant mener à leur identification s’amorcera dans les prochains mois. Par contre, une chose est sûre : il n’y aura aucun changement pour les patients de l’urgence et pour les personnes hospitalisées.

« On ne peut pas tout transférer à Chicoutimi. Il y a des éléments à respecter au niveau des délais de transport », précise Mme Castilloux. Les distances entre les établissements de santé de la Côte-Nord et le mégalaboratoire seront prises en compte, de façon à assurer la fiabilité de l’analyse des échantillons. Le projet Optilab ne devrait pas nuire aux délais pour l’obtention des résultats d’analyses, selon la porte-parole.

Sur la Côte-Nord, des prélèvements sont déjà transférés parfois d’un établissement de santé à un autre pour être analysés, que ce soit en raison de volumes insuffisants ou encore par manque d’équipement.

Pertes d’emplois

Ce nouveau pan de la réforme du ministre Gaétan Barrette entraînera une réduction des volumes dans les laboratoires de la région. Des pertes d’emplois risquent d’en découler, mais, répète Mme Castilloux, il est trop tôt pour confirmer quoi que ce soit à ce chapitre. La section locale du syndicat des technologues médicaux est d’ailleurs tenu au fait de la situation à chacune des étapes.

Les professionnels du projet Optilab ont fait la tournée de la grande majorité des établissements de santé de la Côte-Nord en février. Ils se sont rendus jusqu’en Minganie. Présentement, l’essentiel du travail de réorganisation s’effectue du côté de l’Hôpital de Chicoutimi.

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