Rio Tinto: Le premier ministre est allé trop loin, selon Lorraine Richard

Par Fanny Lévesque 30 septembre 2016
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La députée de Duplessis, Lorraine Richard, ne digère pas les propos tenus par le premier ministre, Philippe Couillard, après sa rencontre avec le grand patron de Rio Tinto, Jean-Sébastien Jacques, à qui il a dit que si la multinationale souhaite «aller plus vite que les conditions de marché, (le gouvernement) est disponible pour (l’) aider».

Le discours du premier ministre faisait suite notamment à la perte d’emplois au siège social de Rio Tinto à Montréal et à l’incertitude qui plane quant aux investissements à venir aux installations d’Alcan au Saguenay-Lac-St-Jean.

«Je veux encore une fois répéter que M. Jacques, que j’ai rencontré lors de sa visite au Québec, m’a assuré de l’admiration qu’il a pour les équipes du Saguenay-Lac-St-Jean, et du fait que c’est sa prochaine destination d’investissements, dès que les marchés le permettront. Ce à quoi j’ai répondu : si vous voulez allez plus vite que les conditions de marché, on est disponibles pour vous aider», affirmé M. Couillard.

Selon Lorraine Richard, le premier ministre, aussi député de Roberval, va trop loin «dans son offre» à la multinationale. «Le premier ministre semble oublier qu’il y a d’autres alumineries au Québec. Moi ce que je lui dis, c’est faites preuve d’équité (…) Quand il y a des projets, il ne doit pas les regarder sous un angle partisan comme il fait pour celui-ci».

Mme Richard martèle du même souffle que Rio Tinto a l’obligation de respecter ses engagements envers les travailleurs des alumineries qu’elle possède au Saguenay mais que les interventions du premier ministre doivent être équitables. «Il sait pertinemment que Rio Tinto à d’autres projets au Québec (…) Ce que je lui demande, c’est de l’équité et la même ouverture d’esprit pour toutes les alumineries».

Il faut rappeler que Rio Tinto est en partie propriétaire de l’Aluminerie Alouette, qui caresse un projet d’une troisième phase d’expansion de son usine. Le Parti québécois réclame que l’Assemblée nationale «examine le respect» de l’entente de continuité signée en 2006 avec Alcan en commission parlementaire, une demande appuyée par le syndicat des Métallos d’Alma.

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