Restauration de l’habitat du capelan: Le Comité ZIP Côte-Nord tient une consultation exemplaire

Par Mathieu Morasse 3:42 PM - 19 mai 2019
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De nombreuses roches se sont détachés des murs d’enrochement de Val-Marguerite au fil des ans.

Le Comité ZIP Côte-Nord du Golfe a tenu une deuxième consultation publique exemplaire le 9 mai à Clarke City à propos de son projet de restauration de l’habitat du capelan à la plage de Val-Marguerite.

Lors de la première consultation tenue le 24 avril, une trentaine de citoyens avaient soulevé plusieurs questions et fait part de leurs craintes et de leurs réticences. Leurs préoccupations sont légitimes vu le déplacement prévu de rochers et l’aménagement de nouvelles structures sur la plage (voir l’autre texte décrivant le projet).

Sarah-Émilie Hébert-Marcoux, directrice générale du Comité ZIP Côte-Nord du Golfe, a rappelé que le but premier est de protéger le capelan, un petit poisson à la base de la chaîne alimentaire dans le golfe du Saint-Laurent.

Elle explique que les données des dernières années montrent une diminution des stocks du capelan, même s’il n’existe pas de données scientifiques précises et complètes en la matière.

L’expert écoute

Les aspects techniques du projet ont été conçus par Nicolas Roy, géologue spécialisé en stabilisation et protection des berges. Le spécialiste est venu expliquer lui-même le projet à la douzaine de citoyens présents à la consultation.

Il a répondu à toutes les questions des citoyens concernant les possibles impacts positifs, neutres ou négatifs du projet sur l’érosion des berges. Cet aspect a d’ailleurs monopolisé une grande partie de la rencontre.

L’expert a aussi été à l’écoute des citoyens. Il a ainsi remis en question sans hésiter l’angle des épis lorsque les résidents lui ont raconté quelles situations météorologiques causaient le plus d’érosion à leurs terrains.

«Notre objectif premier est de redonner de la superficie de frayère au capelan. Une fois que ça c’est obtenu, on peut faire toutes sortes d’ajustements en considérant d’autres facteurs», affirme Sarah-Émilie Hébert-Marcoux.

«On peut jouer sur l’angle des épis et leur emplacement exact», illustre Nicolas Roy.

Pas de garantie

Tant le géologue que l’équipe de l’organisme sans but lucratif se sont abstenus de faire de fausses promesses aux citoyens.

Ils ont d’ailleurs rappelé à plusieurs reprises qu’ils ne pouvaient garantir de résultats quant aux impacts sur l’érosion.

«Il faut que ce soit bien dosé un épi pour que ça fonctionne», reconnaît Nicolas Roy.

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