Registre québécois des armes à feu: Lorraine Richard en faveur, mais à certaines conditions

Par Éditions Nordiques 28 avril 2016
Temps de lecture :

La députée de Duplessis, Lorraine Richard, est pour le principe d’un registre québécois des armes à feu, mais celui-ci devra respecter trois conditions pour qu’elle lui donne son appui. Elle affirme avoir été interpellée par des associations de chasseurs de la région sur les conséquences d’un tel registre.

La députée affirme être pour le principe d’un registre des armes d’épaule. Elle rappelle avoir fait partie des élus qui ont voté unanimement, il y a quelques années, une motion demandant au fédéral de rapatrier les données québécoises du registre aboli par le précédent gouvernement conservateur. L’ex-ministre de la Sécurité publique, Pierre Moreau, a déposé en décembre un projet de loi sur l’immatriculation des armes à feu.

«J’étais pour le registre, mais à certaines conditions», a affirmé Mme Richard. Celle-ci souhaite qu’il y ait le moins de contraintes possible pour les chasseurs, que ce soit en montant à débourser ou en «complications administratives». Lorraine Richard affirme avoir été interpellé et avoir rencontré des associations de chasseurs dans la région qui sont contre la création d’un registre québécois. «Ils ont peur que le registre soit trop contraignant pour la pratique de la chasse», a-t-elle expliqué. «Ce qu’on voit, c’est que les gens dans la région sont vraiment contre le registre», continue Mme Richard.

La députée souhaite aussi s’assurer du «contrôle des coûts». Le registre fédéral avait fait l’objet de nombreuses critiques pour ses dépassements de coûts. Finalement, Mme Richard ne veut pas que le burinage des armes soit obligatoire. Le projet de loi du gouvernement prévoit qu’un numéro unique soit gravé sur chacune des armes enregistrées. Or certaines armes de collection perdraient ainsi de la valeur, selon la députée.

Lorraine Richard affirme avoir également entendu les arguments en faveur d’un registre, dont celui des policiers pour qui il s’agit d’une question de sécurité. La députée compte suivre la commission parlementaire sur ce projet de loi avant de se faire une idée finale. Les députés du Parti québécois pourront voter librement sur ce projet de loi.

 

Partager cet article