Réforme du mode de scrutin: inacceptable tel que présenté selon Ouellet

Par Nicolas Dupont 11:34 AM - 1 octobre 2019
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Martin Ouellet

Le projet de loi pour réformer le mode de scrutin au Québec a été déposé la semaine passée à l’Assemblée nationale. Le député de René-Lévesque, Martin Ouellet, considère le projet irrecevable tel qu’il a été présenté.

Le projet de loi 39, Loi établissant un nouveau mode de scrutin, a été déposé mercredi passé par la ministre de la Justice, Sonia LeBel. La Coalition avenir Québec s’était engagée, lors de la campagne électorale, à réformer le mode de scrutin. L’objectif est de passer du mode uninominal à un tour pour un système mixte, intégrant une part de proportionnalité.

Actuellement, le projet de loi propose de réduire le nombre de circonscriptions à 80. Les 45 sièges restants seraient élus en fonction de la région. Les électeurs auraient donc deux choix à faire sur le même bulletin de vote. Le nouveau mode de scrutin fera l’objet d’un référendum lors de l’élection générale de 2022.

Zones grises

« Tous les partis, sauf les libéraux, s’étaient entendus pour que ce soit mis en place avant les prochaines élections. Nous ne sommes pas contre le référendum, mais on manque d’information. Est-ce qu’il va y avoir un camp du oui et un camp du non? Est-ce que les dépenses vont être encadrées? Il y a encore beaucoup de zones grises », affirme M. Ouellet.

À ces questions, s’ajoute celle de la circonscription de la Côte-Nord. En effet, avec la réduction du nombre de circonscriptions, Duplessis et René-Lévesque fusionneraient pour ne faire qu’une seule grande circonscription.

« Nous ne sommes pas satisfaits pas par rapport à la circonscription qui est beaucoup trop grande. Dans le projet de loi, on donne un statut particulier pour Ungava, même chose pour les Îles de la Madeleine. Je crois qu’on pourrait donner un statut particulier pour Duplessis. Quand je vois une carte aussi immense, je ne peux pas être d’accord avec ce projet de loi. »

Le redécoupage de la carte électorale soulève beaucoup de questions. Les détails ne sont pas encore connus, car c’est le Directeur général des élections du Québec qui devra délimiter les nouvelles circonscriptions.

« Premièrement, c’est un projet de loi qui est mal fait. Deuxièmement, la CAQ n’a pas respecté ses engagements. Et finalement, on a encore beaucoup de questions quant au statut de la Côte-Nord », résume le député.

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