Rachat de la mine du lac Bloom: Un groupe serait plus intéressé que les autres

Par Fanny Lévesque 18 Décembre 2014
Temps de lecture :

Un groupe serait plus intéressé que les autres parmi la poignée de «repreneurs potentiels» qui ont manifesté leur intérêt de racheter les installations de Cliffs Natural Resources, dont la jeune mine de fer du lac Bloom. C’est du moins ce qu’a laissé savoir le maire de Sept-Îles, Réjean Porlier, qui dit entretenir «beaucoup d’espoir» pour la suite.

Le comité d’urgence Cliffs, formé dans la foulée de l’annonce de l’arrêt des activités du géant américain, s’est de nouveau entretenu avec le groupe tactique d’intervention économique d’Investissement Québec, jeudi matin. «Ça travaille très fort, a affirmé Réjean Porlier. Selon ses propos, des quelques groupes qui avaient démontré un intérêt au départ, un d’entre eux serait plus intéressé.

«Je suis optimiste, surtout depuis la visite des installations de Fermont. Je pense que tout le monde a, à ce moment, réalisé le plein potentiel des infrastructures. La phase 2 d’expansion n’est peut-être pas si loin», a-t-il ajouté. Le maire dit également avoir été encouragé par la compétence des représentants d’Investissement Québec et le sérieux de leurs démarches. «C’est pas de la frime», a assuré M. Porlier.

Une porte ouverte
Le groupe tactique était de retour au siège social de la société à Cleveland, le 15 décembre. «Ça me rassure aussi que Cliffs ait ouvert la porte à Investissement Québec, on sent que le lien est bien établi, a soutenu le maire. S’il y a une possibilité à accrocher, elle va s’accrocher». Pour l’heure, Investissement Québec planche à «décortiquer la boite Cliffs» en identifiant entre autres les contrats et obligations de la société.

Support à l’entreprise
Malgré l’optimisme des pourparlers, le comité urgence Cliffs ne lésine pas sur les moyens pour amoindrir les impacts négatifs de la fermeture des installations de la minière. Après avoir sondé les membres de la Chambre de commerce de Sept-Îles, une série d’outils leur seront proposés pour leur venir en aide, si besoin est. «C’est de leur fournir le plus de ressources possible pour alimenter leur réflexion par exemple», a indiqué le président de Développement économique Sept-Îles, Luc Dion.

Des «points de chute» pour les villes de Fermont, Sept-Îles, Port-Cartier et Baie-Comeau ont été identifiés pour servir de «guichet unique» aux entreprises qui subiront les effets du ralentissement économique. «Un entrepreneur peut reconnaitre une crise quand elle est déjà bien installée dans l’entreprise, indique M. Dion. On veut être là comme facilitant, il y a des solutions, des programmes qui peuvent s’offrir à eux».

Du support psychologique sera aussi disponible tant pour les travailleurs touchés que pour les propriétaires. «Je suis content de voir la mobilisation pour amoindrir le choc», a-t-il conclu. Le Syndicat des Métallos, qui représentent les travailleurs de la mine et ceux de Pointe-Noire, sont également à pied d’œuvre dans le dossier.

La décision de Cliffs Natural Resources de cesser ses opérations au Québec s’est traduite par la perte d’au moins 600 emplois directs et des centaines d’autres indirects.

(Photo : courtoisie – Cliffs Natural Resources)

Partager cet article