Port-Cartier: Les gens d’affaires se rencontrent pour l’après-FerroQuébec

Par Éditions Nordiques 13 janvier 2016
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Port-Cartier

Port-Cartier.

Un peu plus de 80 personnes ont assisté à une rencontre de discussion, organisée par la Chambre de commerce de Port-Cartier et la Corporation de développement économique, sur la «situation économique actuelle», le 12 janvier au Café-Théâtre Graffiti. Gens d’affaires, grandes entreprises et élus ont pris part à la discussion.

«C’était notre première rencontre avec les gens d’affaires de l’annonce de l’abandon du projet FerroQuébec (…) L’objectif de la rencontre, c’était d’informer les gens d’affaires sur les démarches réalisées par secteur économique de Port-Cartier depuis cette annonce», a mentionné la présidente de la Chambre de commerce, Danielle Beaupré, en entrevue à l’émission radiophonique Côte-Nord Attitude, mercredi midi.

«En fait, on a perdu un projet, mais ce qu’on veut voir, et ce qu’on veut faire voir, c’est qu’il y a autre chose qui peut s’en venir et peut être favorable pour Port-Cartier et la région», a-t-elle ajouté. «On a fait le post-mortem pour le projet industriel qu’on chérissait. Par contre, le travail est existant. Il y a une base économique importante. C’est juste qu’il faut s’ajuster à une conjoncture de compétition internationale», a pour sa part indiqué Bernard Gauthier, commissaire industriel à la Corporation de développement économique, également en entrevue à la radio.

«On a fait le post-mortem pour le projet industriel qu’on chérissait. Par contre, le travail est existant.» – Bernard Gauthier

Des projets à court terme
Ce dernier a présenté aux gens d’affaires des projets qui pourraient se réaliser à court terme. «On veut dire aux gens d’affaires d’aiguiser leur crayon (…) Il va y avoir des projets pour quelques dizaines de millions de dollars à court terme. Des projets un peu plus intéressants à moyen terme au niveau industriel», a-t-il mentionné.

Bernard Gauthier a expliqué que certaines entreprises ont «étiré des marges de crédit» parce qu’ils «vivaient d’espoir» avec le projet de FerroAtlantica. Le commissaire industriel explique aussi que les grands donneurs d’ordres étirent de plus en plus leurs paiements.

«Il a aussi été question de voir qu’est-ce qu’on laissait échapper comme retombée économique. Donc, il faut être un peu plus agressif comme région et il faut s’adapter aux réalités mondiales (…) On occulte souvent le pénitencier. C’est encore plusieurs dizaines de millions de dollars qui sont injectés dans l’économie locale et régionale», a affirmé M. Gauthier. Il cite aussi comme exemple l’entreprise Tourbières Berger qui investira des sommes importantes cette année pour son agrandissement à Pentecôte.

«La déception était un peu présente, mais je crois que les gens d’affaires ont passé à autre chose et sont prêts à relever les prochains défis qui vont se présenter à eux», a estimé Mme Beaupré. La mairesse Violaine Doyle, des conseillers municipaux, ArcelorMittal, Arbec et Aluminerie Alouette ont participé à la rencontre de discussion.

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