PCU, chômage et PCRE : à quelle prestation avez-vous droit?

Par Karine Dufour-Cauchon 9:04 AM - 21 octobre 2020
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Photo : Karine Dufour-Cauchon

La deuxième vague de COVID-19 a entraîné dans son sillage une deuxième vague de chômage. Il est temps de démystifier les options qui se présentent aux nouveaux chômeurs, affectés par la fermeture du reconfinement de différents secteurs d’activités. 

«Est-ce que j’ai droit à l’assurance-emploi?»

C’est la première question à se poser. Pour être admissible, vous devrez avoir cumulé 120 heures de travail en 2020. Si vous avez connu un premier arrêt de travail en mars, vérifiez si votre relevé d’emploi comptait suffisamment d’heures. Si vous n’avez pas encore utilisé ces heures assurables, vous pouvez le faire cet automne.

Par exemple, si vous avez seulement bénéficié de la Prestation canadienne d’urgence (PCU) depuis mars, vous n’avez pas utilisé vos 120 heures assurables. Vous êtes donc qualifiable pour l’assurance-emploi cet automne. Si vous avez retravaillé durant l’été 2020, les heures seront accumulées pour l’an prochain.

Si vous avez épuisé votre chômage et que vous n’avez pas retravaillé cet été, vous n’avez plus droit à l’assurance-emploi. Ne désespérez pas! Des options s’offrent tout de même à vous.

Si telle est votre situation, vous devrez communiquer avec l’Agence de revenu du Canada (ARC) soit en téléphonant ou en visitant le site Internet . Des questions vous seront posées afin d’évaluer votre statut. Si vous n’en avez jamais perçu, on vous dirigera vers la PCU. Pour y avoir droit, il faut être disponible à travailler et en recherche d’emploi, avoir gagné au moins 5 000 $ lors de la dernière année financière et être âgé de plus de 15 ans. Si vous n’avez droit ni à l’assurance-emploi ni à la PCU, l’ARC vous dirigera vers la nouvelle Prestation canadienne pour la relance économique (PCRE).

Cette nouvelle prestation est destinée entre autres aux travailleurs autonomes ou aux travailleurs qui n’ont pas pu recommencer à travailler. Elle donne droit à 1000 $ brut toutes les deux semaines pour un maximum de 26 semaines. On doit toutefois être apte au travail pour la recevoir.

La prestation est aussi offerte pour une courte durée (deux semaines) aux personnes en situation d’isolement lié à la COVID-19 et pour qui le télétravail est impossible. Une personne ayant la charge d’un proche atteint ou d’un enfant de moins de 12 ans en isolement à la maison peut aussi bénéficier de la prestation pour une période de deux semaines, selon les recommandations de l’agence fédérale. Si vous êtes inapte au travail, vous n’aurez pas droit à ces prestations.

C’est d’ailleurs l’angle mort qui demeure chez les différents programmes d’aide financière selon le Conseil National des Chômeurs.

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