Pascan abandonne la desserte de Baie-Comeau

Par Charlotte Paquet 1:29 PM - 15 janvier 2020
Temps de lecture :

Le transporteur Pascan abandonnera à la fin du mois la desserte de Baie-Comeau après y avoir fait des affaires pendant plus de 15 ans.

Le transporteur Pascan abandonne la desserte aérienne de Baie-Comeau. Après une présence de plus de 15 ans, il mettra fin à ses activités le 31 janvier.

L’annonce a été faite en fin d’après-midi lundi. Parmi les 11 dessertes du réseau de Pascan, celles de Val-d’Or et Rouyn-Noranda sont aussi touchées. À Baie-Comeau comme dans les deux autres endroits, un employé affecté au comptoir perdra son emploi. Fait à noter, l’entreprise poursuit ses activités à Sept-Îles.

Copropriétaire de Pascan, Yani Gagnon explique cette décision par l’importante diminution du volume de transport cargo d’effets bancaires jumelée au faible nombre de passagers.

« Le cargo fait partie intégrante de notre recette. Il y a de moins en moins d’effets bancaires en raison de l’évolution technologique. Les chèques sont numérisés. C’est un gros morceau de notre source de revenus qui va disparaître », souligne M. Gagnon, en ajoutant que le volume de passagers est insuffisant pour rentabiliser cette liaison.

Dans les faits, à peine une soixantaine de personnes par mois volent sur les ailes de Pascan. Le transporteur offre un départ et une arrivée par jour en semaine par l’entremise d’un appareil d’une capacité de 19 passagers.

L’horaire

Questionné sur l’horaire qui n’encourage peut-être pas les gens de la Manicouagan à faire affaire avec Pascan, M. Gagnon répond que l’horaire est établi en fonction des besoins de toutes les destinations sur le réseau. « La recette, malheureusement, peut être adéquate pour une destination et moins pour l’autre. »

M. Gagnon reconnaît que l’abandon des trois destinations surviendra à peine deux semaines après son annonce. « C’est à très court terme, mais on s’est aussi fait donner un préavis à court terme. »

Le copropriétaire rappelle que les compagnies aériennes sont « taxées de partout » puisqu’autour de 40 % du prix des billets vont en taxes et frais divers.

Il déplore également « les comparaisons boiteuses » trop faciles qui sont souvent faites entre le prix d’un billet d’avion de Montréal à destination de Sept-Îles, à titre d’exemple, et celui d’un billet de Montréal à destination de Paris. « On compare des pommes et des oranges », dit-il, en parlant notamment de la capacité importante des appareils pour les vols outremer, du nombre élevé de passagers qui montent à bord et de l’apport financier très important des gens qui voyagent en première classe.

Partager cet article