Ouragan Irma : Marché MelLau organise une levée de fonds pour la famille d’un employé

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Vendredi, Laurence Bérubé et Juan Carlos Cruz Diaz seront derrière le comptoir du Marché MelLau pour venir en aide à la famille de son cuisinier cubain.

Ce vendredi 15 septembre, pour chaque repas principal vendu, le Marché MelLau remettra 2$ à son employé Juan Carlos Cruz Diaz afin que ce dernier puisse venir en aide à sa famille qui subit les contrecoups de l’ouragan Irma à Cuba.

En plus de remettre une partie des recettes amassées grâce à la vente des repas vendredi, le Marché MelLau a également mis une boite de dons volontaires à la disposition des clients depuis le début de la semaine.

«Les gens n’ont pas à dépenser plus d’argent, c’est nous qui remettons le 2$ à la famille. Toute la semaine, les gens ont vraiment bien répondu à la boite de dons que l’on a mis à leur disposition», explique la propriétaire Laurence Bérubé qui invite les entreprises locales à faire de même.Le bar le Diamant et le Naturiste ont déjà installé des boites de dons pour venir en aide aux sinistrés.

Sans nouvelles

Depuis samedi, Juan Carlos Cruz Diaz est sans nouvelles de sa famille. Résidant près de Cayo Coco sur l’île de Cuba, ses parents ainsi que ses nombreux frères, sœurs et cousins ont été frappés de plein fouet par Irma. Selon les spécialistes, Irma serait l’ouragan le plus puissant à avoir touché l’île depuis 1932. «Je n’ai aucune nouvelle depuis samedi parce que l’électricité et les communications ont été coupées par l’ouragan», témoigne avec émotion celui qui a déménagé à Sept-Îles il y a cinq ans.

Même s’il garde espoir, Juan Carlos est évidemment très préoccupé par la situation. «J’ai de la misère à dormir, car je suis très inquiet. Je regarde les nouvelles en provenance de La Havane. Récemment, on a annoncé le nom de dix morts causés par l’ouragan. Heureusement, aucun ne correspondait à un membre de ma famille», relate le père d’un enfant.

Ravages

Le cuisinier du marché MelLau s’inquiète particulièrement pour le côté maternel de sa famille qui vit en campagne dans une maison en bois. «Quand je les appelais[les parents] il y a quelques jours, ils commençaient déjà à ressentir de forts vents. J’ai surtout peur pour ma mère puisqu’elle vit en campagne dans une maison en bois. J’ai bien peur qu’elle perde tout que ça soit la maison ou les récoltes. En plus, elle est plutôt défavorisée.»

Ainsi, l’argent amassé lors de la levée de fonds de vendredi aidera la famille de Juan Carlos à se relever de cette terrible avarie de la nature. «Parfois, les gens disent qu’ils ne savent pas où va l’argent qu’ils donnent. Là, ils vont pouvoir avoir un impact direct», assure Laurence Bérubé.

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