Omnisport victime de fraude?

Par Éditions Nordiques 1 Décembre 2011
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La nouvelle directrice générale d’Omnisport, Marie Tremblay, se montre prudente sur le choix des mots. La seule certitude, c’est qu’il manque 32 000$ dans les états financiers de l’organisme qui gère les services de restaurations dans les lieux sportifs de la Ville de Sept-Îles. Le conseil d’administration a demandé à la Sûreté du Québec (SQ) d’enquêter sur cette disparition.

«C’est peut-être une erreur d’inventaire», donne en exemple Marie Tremblay, ne prononçant pas le mot fraude une seule fois, même si cette possibilité demeure. En fait, autant le comité exécutif que le conseil d’administration ne savent comment et pourquoi 32 000$ sont disparus. «La firme comptable sonnait quelques cloches depuis un petit bout, mais rien de cette ampleur», ajoute la directrice générale.

C’est avec le rapport financier préparé et remis par la firme Samson Bélair/Deloitte & Touche que le comité exécutif de l’organisme a appris l’existence de ce trou financier. Ils ont alors averti le conseil d’administration, formé des 16 organismes bénéficiant des ristournes d’Omnisport, qui a pris la décision de faire appel à la Sûreté du Québec, le 26 novembre dernier.

«Va-t-on retrouver l’argent? Je ne sais pas. Ça remonte à quand? Je ne sais pas, mais c’est cette année que c’est ressorti dans les états financiers», explique Mme Tremblay qui n’a aucun soupçon sur l’origine ou sur l’auteur de ce qui pourrait être une fraude. «Nous, on ne veut pas de problème», laisse tomber celle qui veut justement redorer l’image d’Omnisport.

Impacts financiers
Fort heureusement, souligne la directrice, cette perte n’a pas d’impact direct sur les sommes qui sont remises aux organismes bénéficiant des sous d’Omnisport. «Les chèques étaient déjà faits et ils sont tous passés», précise-t-elle. Le petit coussin financier qu’avait l’organisme a aidé à éponger ce déficit de 32 000$. Depuis deux ans, c’est 36 000$ que Omnisport remet à 16 organismes sportifs de la région. C’est donc une importante perte pour l’organisation.

Afin de remonter la pente et réussir leur première mission, qui est de remettre des sous aux organismes dévoués aux jeunes, Marie Tremblay compte «être méthodique» et resserrer le tout. Elle tentera de trouver de nouvelles sources publicitaires, de remanier les menus du casse-croûte, en y incluant de la nourriture plus santé, entre autres, et d’enlever ce qui se vend moins et de maximiser les activités durant la saison estivale.

Sans mettre de côté le projet du Vieux-Quai qui a soulevé plusieurs contestations, elle a décidé de l’étudier comme il faut avant de s’y lancer à pieds joints. Malgré l’adversité, la nouvelle directrice se montre optimiste. «C’est un bel organisme. Et on a la chance d’avoir des employés fidèles et fiers de ce qu’ils font. Avoir le même personnel parfois depuis 30 ans, en restauration, c’est rare.»

Le hockey mineur de Sept-Îles est l’une des organisations qui reçoit des sommes d’Omnisport.

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