Norfil prend de l’expansion à Sept-Îles

Par Charlotte Paquet 9:03 AM - 13 janvier 2020
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Serge Lechasseur est directeur général du centre de travail adapté Groupe de la Côte, dont Norfil est l’une des trois divisions.

Les vêtements Norfil prennent de l’expansion. D’ici à l’été 2020, la division du centre de travail adapté (CTA) Groupe de la Côte, de Baie-Comeau, produira des vêtements industriels ignifuges à ses nouvelles installations de Sept-Îles.

L’entrée en scène de l’aluminerie Alouette comme client il y a deux ans n’est pas étrangère à la décision de Norfil. « Ils nous ont encouragés à avoir un pied-à-terre à Sept-Îles. Nous, on s’est dit on va favoriser la création d’emplois à Sept-Îles. Il y a aussi le fait qu’on commence à être serrés dans l’espace à Baie-Comeau », explique le directeur général du CTA, Serge Lechasseur.

Selon lui, l’expansion de Norfil dans l’est de la région confirme son rôle de leader dans la fabrication de textiles sur la Côte-Nord et met en évidence l’expertise développée depuis 2000.

Norfil produira ses vêtements industriels dans un bâtiment situé au coin du boulevard Laure et de la rue Mgr-Blanche. Quatre couturiers sont actuellement en formation. Une chef d’équipe est également en poste. « Dans une couple d’années, on devrait avoir une quinzaine d’employés », note M. Lechasseur, qui refuse pour le moment de quantifier l’investissement nécessaire à cette expansion. Il préfère attendre l’ouverture officielle.

Malgré la présence de Norfil à Sept-Îles, les employés à Baie-Comeau, qui sont un peu moins d’une trentaine, continueront de répondre à des commandes provenant de l’aluminerie Alouette. « Non, il n’y aura pas de manque à gagner, car Alouette va nous demander d’autres choses qu’on n’est pas capable de produire présentement en raison de notre capacité de production. »

Le nouvel atelier de production sera destiné à des vêtements industriels ignifuges de base, tandis que l’expertise développée à Baie-Comeau servira autrement.

De nouveaux marchés

L’aluminerie Alcoa de Baie-Comeau reste le client majeur de Norfil, avec qui elle fait affaire depuis 20 ans. Par contre, la suppression de 500 postes à l’usine en 2013, à la suite de la mise sur pied d’un programme de départs volontaires, a eu des conséquences importantes sur ses commandes.

« On s’est alors dit qu’on ne se laisserait pas affaiblir. Il n’y avait pas de risques de fermeture, mais… », raconte M. Lechasseur.

En réaction à ces dommages collatéraux, Norfil a quand même dû éliminer une dizaine de postes rapidement. Des efforts ont ensuite été réalisés pour le développement de nouveaux produits et la diversification des marchés, notamment du côté des plus petits entrepreneurs.

M. Lechasseur est également allé frapper à la porte de l’aluminerie Alouette avec succès. Aujourd’hui, près du quart de la production de Norfil lui est destiné.

Quant à la part occupée par Alcoa, elle représente désormais le tiers des activités de fabrication du centre de travail adapté, soit moitié moins qu’avant.

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