Négociations territoriales : Les pourparlers vont bon train entre ITUM et Québec

Par Fanny Lévesque 21 Décembre 2011
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Le Conseil Innu Takuaikan Uashat mak Mani-Utenam (ITUM) et Québec poursuivent leurs négociations en vue de conclure une nouvelle entente de Nation-à-Nation. De passage à Sept-Îles la semaine dernière pour l’inauguration d’une galerie d’art innue, le ministre responsable des Affaires autochtones, Geoffrey Kelley, a pris soin de rendre visite au chef Grégoire, pour une deuxième fois cette année.

«Nous sommes très satisfaits de cette rencontre», a fait savoir le chef d’ITUM, Georges Ernest Grégoire, lors d’un point de presse organisé à l’issu de la séance de négociations. «On fait beaucoup de progrès pour l’avenir, on fait ce travail ensemble.» Depuis déjà plusieurs mois, la bande et Québec espèrent jeter les bases d’une nouvelle relation de Nation-à-Nation dans le but d’assainir les collaborations futures.

Sauf que cet automne, 54% de la communauté a rejeté la deuxième proposition d’Hydro-Québec en regard avec les travaux du complexe hydroélectrique de la Romaine et du même coup, l’entente de Nation-à-Nation proposée par Québec. «Avec tout le développement économique à venir, l’accord des Innus est primordial», a expliqué M. Kelley. «Nous avons eu quelques tentatives cette année, mais nous allons poursuivre le travail (…) il faut renforcer le rôle de la communauté et des autres comme plaque tournante.»

L’Entente de Nation-à-Nation comprendrait toujours la création d’un centre de formation professionnelle autochtone ainsi que la construction d’un centre de réhabilitation traditionnelle.

Pour un règlement hors cours
Invité à se prononcer sur le deuxième refus de l’entente ITUM-HQ 2011 par la communauté, le ministre Kelley s’est dit en faveur d’un règlement hors cours. Ne voulant pas davantage commenter le litige qui se trouve toujours devant les tribunaux, Geoffrey Kelly a dit «laisser ça entre les mains des négociateurs (…) mais que l’ouverture du gouvernement demeure entière pour trouver une solution.»

Le chef du Conseil Innu Takuaikan Uashat mak Mani-Utenam, Georges Ernest Grégoire et le ministre responsable des Affaires autochtones, Geoffrey Kelley, au sortir de la séance de négociations.

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