Négociations 2020 : la CSN fourbit ses armes

Par Charlotte Paquet 2:07 PM - 5 novembre 2019
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Guillaume Tremblay, président du Conseil central Côte-Nord – CSN, est entouré de Sébastien Lebreux, vice-président secteur ouest, et Kevin Bélanger-Bouffard, délégué syndical.

Les fédérations du secteur public de la CSN, qui représentent 150 000 travailleurs au Québec et 3 500 sur la Côte-Nord, ont déposé, la semaine dernière, leurs demandes communes en vue des négociations à mener en 2020 avec le gouvernement du Québec. 

L’actuelle convention collective, d’une durée de cinq ans, se termine le 31 mars prochain. La CSN, dont les membres oeuvrent dans les réseaux de la santé et des services sociaux, de l’éducation et des organismes gouvernementaux,  souhaite que la prochaine convention soit d’une durée de trois ans. Elle réclame aussi une hausse de salaire de 3 $ l’heure dès la première année pour l’ensemble des travailleurs. Pour les deuxième et troisième année, il est question d’une augmentation de 1 $ l’heure ou de 3 %, selon ce qui est le plus avantageux pour les salariés.

En conférence de presse à Baie-Comeau le lundi 4 novembre, le président du Conseil central Côte-Nord – CSN, Guillaume Tremblay, ainsi que le vice-président secteur ouest, Sébastien Lebreux, et le délégué syndical, Kevin Bélanger-Bouffard, ont insisté sur le sérieux coup de barre qui s’impose pour assurer le rattrapage salarial nécessaire.

Si les hausses s’expriment cette fois-ci en argent plutôt qu’en pourcentage, contrairement à la coutume en matière de négociations dans le monde du travail, c’est précisément pour assurer la même augmentation à tous les employés. Il faut rappeler qu’une hausse en pourcentage en donne plus dans les poches des plus hauts salariés.

M. Tremblay a rappelé que lors des dernières négociations avec le gouvernement du Québec, les employés de l’État se sont appauvris, car leurs salaires n’ont pas suivi l’inflation. Et pendant ce temps-là, leurs conditions de travail ont continué de se détériorer.

Avec les surplus budgétaires qu’il possède dans ses coffres, la CSN martèle que le gouvernement Legault ne peut pas prétendre aujourd’hui ne pas avoir les fonds nécessaires pour redonner aux travailleurs du secteur public ce qui leur revient, comme l’a fait son prédécesseur libéral avec son régime d’austérité. Ces surplus ont été réalisés sur le dos des travailleurs, insiste  l’organisation syndicale.

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