Navire de remplacement : la STQ pourrait déposer une offre d’achat la semaine prochaine

Par Charlotte Paquet 30 janvier 2019
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La Société des traversiers du Québec (STQ) entamera officiellement la semaine prochaine des négociations avec l’armateur Shuttle Ferry Holdings en vue de l’acquisition d’un navire de relève permanent pour la traverse Matane-Baie-Comeau-Godbout, à moins qu’un autre fournisseur ne se pointe d’ici là.

Officieusement, les pourparlers sont commencés. Un navire disponible actuellement en Allemagne répond aux besoins. La STQ en a reçu l’assurance au retour d’une équipe de spécialistes dépêchée là-bas pour en faire l’inspection.

D’après des informations obtenues par Radio-Canada, il s’agirait de MV Saaremaa, qui se trouverait actuellement au port d’Hambourg. Le porte-parole de la STQ, Alexandre Lavoie, a cependant refusé de confirmer l’information en soulignant que des négociations sont en cours.

Le MV Saaremaa serait ce navire déjà ciblé par la STQ en 2017 pour servir de bateau de relève, mais, il faut le rappeler, le projet ne s’est pas concrétisé en raison du refus de l’ancien gouvernement libéral.

À la suite des déboires connus par le F.-A.-Gauthier à la mi-décembre en raison des problèmes à son système de propulsion, l’actuel gouvernement a autorisé la réactualisation du dossier. Or, le navire lorgné il y a deux ans était toujours disponible, a confirmé publiquement le président-directeur général de la société, François Bertrand, voilà quelques semaines.

Ça déboule

Si l’on se fie à un avis d’intention publié par le Service électronique d’appel d’offres (SAEO) du gouvernement du Québec, les choses iront vite dans ce dossier. Cet avis doit permettre de laisser la chance à d’éventuels autres fournisseurs de se manifester.

Selon M. Lavoie, la société d’État pense avoir véritablement épluché le marché des navires à vendre au pays et à l’international pour trouver la perle rare, mais l’avis d’intention vise à l’assurer de n’avoir rien échappé en cours de route.

Parmi les conditions de la STQ, le navire doit pouvoir transporter de 120 à 150 véhicules, dont 10 à 12 camions, et 600 passagers. Il doit aussi avoir été construit en 2009 ou après et être livré d’ici le 31 mars.

Si personne ne lève la main d’ici le 5 février, une offre d’achat sera rapidement déposée pour le navire qui se trouve actuellement en Allemagne. La STQ se donne jusqu’au 20 février pour signer le contrat. Quant à la mise en service du nouveau traversier de relève, elle est prévue le 20 avril.

« Ce sont des dates qui ne sont pas coulées dans le béton, mais un portrait des échéanciers qui doivent être respectés », indique M. Lavoie.

L’Apollo

Rappelons que le futur navire de relève, qui sera aussi affecté à d’autres traverses selon les besoins, pourrait ainsi devoir remplacer l’Apollo, si le navire permanent de la traverse Matane-Baie-Comeau-Godbout, le F.-A.-Gauthier, n’est pas de retour.

L’Apollo est lui-même attendu très bientôt pour assumer la desserte entre les deux rives avec le retour du CTMA Vacancier aux Îles-de-la-Madeleine, lui qui assure le service depuis le 8 janvier. « La date exacte n’est pas encore déterminée, mais c’est une question de jours », précise Alexandre Lavoie concernant l’entrée en service de l’Apollo.

Acquis récemment au coût de 2,12 M$, le vieux navire d’une cinquantaine d’années est le seul qui était disponible rapidement afin d’éviter une rupture de service à la traverse Matane-Côte-Nord au départ du CTMA Vacancier. La STQ a clairement annoncé son intention de le revendre.

Aussi, dès l’arrivée du nouveau navire de relève permanent, la société compte s’assurer qu’il ne pourrait pas être utile ailleurs au Québec avant d’amorcer les démarches de revente.

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