Monique Durand s’intéresse à la transmission des valeurs

Par Éditions Nordiques 27 avril 2016
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Correspondante au journal Le Devoir et fortement impliquée dans le Groupe de recherche sur l’écriture nord-côtière (GRÉNOC), Monique Durand a récemment procédé au lancement d’un roman, «Le petit caillou de la mémoire». Publié par Mémoires d’encrier, il découle de son intérêt pour les terre-neuvas. Un sujet qu’elle avait abordé auparavant à titre de journaliste.

La réalisation d’un projet qui présente beaucoup de similitudes avec le travail rédactionnel que Monique Durand effectue pour la revue Littoral du GRÉNOC. «Je ne me considère pas comme une chercheure. À plusieurs reprises, on m’a qualifiée de poète journaliste. Quand j’ai remporté le prix Jules-Fournier en 2015, le jury a souligné que je faisais entrer la littérature dans le journalisme et ça m’a réjouie», soutient-elle.

Une démarche d’écriture qui l’amène à devoir s’éloigner du métier de journaliste où elle doit rapporter des faits le plus fidèlement possible. «Le journalisme m’inspire des sujets pour des romans. C’est le cas ici où il est question des terre-neuvas. J’avais envie d’en parler autrement et d’exprimer ma fascination pour ces gens avec le moyen du roman, souligne-t-elle. J’y vais avec mon style et j’y mets ma couleur.»

Un sujet méconnu

Le terme terre-neuvas étant utilisé pour décrire les pêcheurs qui partaient, chaque année, des côtes européennes pour pêcher la morue sur les grands bancs de Terre-Neuve au large du Canada du 16e au 20e siècle. Un type de pêche qui a pris fin, en raison de la rareté du poisson due à la surpêche. Des racines qu’aurait l’arrière-grand-père de William qui lui a sûrement transmis certains traits de personnalité.

«Quand j’écris, je me suis toujours intéressée à ce qui se transmet d’une génération à une autre. Est-ce que notre personnalité nous vient de ceux qui nous ont précédés, des tragédies qui leur sont arrivées? Je demeure convaincue que la réponse à ces questions est oui. Cette culture des pêcheurs est en train de disparaître et c’est ce que j’ai voulu archiver», lance celle qui ne porte ici aucun jugement quant au mode de vie plus moderne des gens.

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