Mine Arnaud : Trois comités demandent une étude écotoxicologique

Par Éditions Nordiques 30 janvier 2013
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L’installation d’une mine d’apatite dans le canton Arnaud près de Sept-Îles reste inacceptable pour les trois regroupements de citoyens opposés au projet. Leurs représentants estiment que Mine Arnaud n’a pas évalué tous les risques pour la santé humaine. Ils demandent à la société de faire une étude écotoxicologique.

Le comité de résidents du canton Arnaud, le Comité de défense de l’air et de l’eau, et le Regroupement pour la sauvegarde de la grande baie de Sept-Îles ont envoyé une lettre officielle à Mine Arnaud, pour qu’elle réalise une évaluation des risques toxicologiques pour la santé humaine.

«Cette étude est importante, car il y a plusieurs types de métaux dans la magnétite, et ils n’ont pas évoqué les risques liés à la présence de ces métaux. Il faut s’assurer que les questions sont acceptables pour la santé», a déclaré Louise Gagnon, responsable du Regroupement pour la sauvegarde de la grande baie de Sept-Îles. «Mine Arnaud avance comme argument des coûts économiques, mais la priorité c’est la santé», a ajouté Denis Bouchard, porte-parole du Comité de défense pour l’air et l’eau.

Les normes dépassées
Par ailleurs, les trois comités ont relevé des dépassements de normes dans la présentation de l’étude d’impacts de Mine Arnaud. Selon eux, le projet ne passe toujours pas la barre d’acceptabilité.
«Il y a des dépassements de normes pour la 6e année et la 10e année au niveau de la concentration des particules et des gazeux susceptibles d’être rencontrés dans l’air ambiant, a notamment cité en exemple M. Bouchard. On veut que Mine Arnaud réponde aux normes. C’est leur réponse qui fera en sorte que le projet sera acceptable ou inacceptable», a-t-il souligné.

La Ville sollicitée
Réjean Porlier, un citoyen impliqué auprès des trois comités estime que les élus municipaux doivent soutenir leur demande. «C’est le rôle du conseil municipal de s’assurer que l’étude toxicologique soit faite, a-t-il martelé. Les acteurs économiques maintiennent que la priorité reste la santé de la population, mais personne ne se mobilise pour la tenue d’une étude toxicologique».

Les représentants des trois comités ont d’ailleurs rencontré le caucus de ville, le 21 janvier dernier. Ils ont fait part de leur préoccupation et ont cherché à connaître la position des élus sur le dossier Mine Arnaud. Une liste de 14 questions a été transmise aux conseillers municipaux. Le maire de Sept-Îles, Serge Lévesque s’est engagé à donner une réponse par écrit dans les prochains jours.

Le comité de résidents du canton Arnaud, le Comité de défense de l’air et de l’eau et le Regroupement pour la sauvegarde de la grande Baie ont envoyé une lettre officielle à Mine Arnaud pour qu’elle réalise une évaluation des risques toxicologiques pour la santé humaine. (Photo – Le Nord-Côtier)

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