Mine Arnaud: Les élus de Port-Cartier ne se prononcent pas

19 mars 2014
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Tournoi de la Minganie

Les élus de Port-Cartier n’ont pas souhaité prendre position sur l’avenir du projet d’exploitation d’une mine d’apatite, mais le conseiller François Morache a déploré les recommandations du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) à propos de l’aspect économique de Mine Arnaud.

Les élus de Port-Cartier ont choisi de ne pas se prononcer sur le projet de Mine Arnaud. La mairesse, Violaine Doyle, considère que le choix d’aller de l’avant ou non avec la mine d’apatite revient d’abord aux élus de Sept-Îles. «J’ai dit clairement à mon collègue de Sept-Îles : je n’irai pas te dire comment gérer sur ton territoire comme je n’aimerais pas que tu viennes le faire», a rapporté la mairesse, à la sortie de la séance du conseil municipal, la semaine dernière.

«Je pense qu’il appartient d’abord aux résidents de Sept-Îles et à leurs élus de réfléchir et de prendre la meilleure position possible, alors je n’irai pas m’infiltrer là-dedans» a-t-elle poursuivi.

Le promoteur de Mine Arnaud a tout de même présenté le projet aux élus portcartois, lundi dernier. «Je connaissais le projet que de par les médias, donc j’en connaissais très peu. Ils nous ont fait une présentation globale, nous avons pu leur poser des questions, mais ça n’avait pas comme objectif de se prononcer», a indiqué Mme Doyle.

Hors mandat
Le conseiller François Morache a cependant souligné son désaccord avec les recommandations du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement, sur la rentabilité du projet. Dans son rapport, l’organisation avait émis certaines réserves, en raison de la production mondiale de roche phosphatée qui serait présentement quasi stagnante.

«Ce n’est pas le mandat du BAPE d’aller émettre ce commentaire-là. Qu’il s’en tienne sur des choses qui concernent directement une certaine dangerosité pour l’être humain et l’environnement, point à la ligne», a-t-il fait valoir. Le dentiste de profession a dit parler au nom des gens d’affaires.

Il juge qu’un tel commentaire pourrait avoir un impact énorme sur les institutions financières en vue du financement du projet. «La situation financière en Europe est fragile. Si jamais cette information-là s’en va en Norvège, ça pourrait embêter drôlement, à la fois le gouvernement du Québec et tous les actionnaires qui ont entériné une décision qui fait qu’on a déjà mis 40 millions dans le projet.»

(Photo : archives – Le Nord-Côtier)

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