Mine Arnaud : L’acquisition des terrains suscite des réactions

Par Éditions Nordiques 26 juin 2012
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Les représentants de Mine Arnaud ont démarré mercredi dernier, leur session de
consultation avec les propriétaires de Canton Arnaud, concernant l’installation
d’une mine d’apatite dans le secteur. Une centaine de personnes étaient présentes au centre des congrès pour écouter les propositions et soumettre leurs interrogations.  

Par cette démarche de consultation, les représentants de Mine Arnaud souhaitent intégrer à leur projet, les futures dispositions de loi sur les mines. Ces dispositions concernent la soumission de la future mine à des études d’impacts et de sa validation par le milieu social. Pour le directeur du projet, François Biron, la consultation des riverains est primordiale. «Nous souhaitons mener une démarche transparente pour que l’installation de la mine se fasse dans les meilleures conditions possible», a-t-il déclaré.

Lors de la rencontre de mercredi, les représentants de Mine Arnaud ont principalement présenté les différentes propositions d’ententes et d’acquisitions des terrains situés près de la zone d’installation de la mine. Les modalités d’acquisition des terrains, le coût de la valeur marchande et les primes forfaitaires allouées dépendront de la situation géographique des propriétés.

Inquiétudes des citoyens

L’avis des personnes présentes sur les propositions de l’entreprise était très varié. Pendant la période de questions, des riverains ont reproché à Mine Arnaud de ne pas avoir pris en compte certains critères concernant l’évaluation de la perte de qualité de vie. L’absence d’étude d’impact sur la qualité de l’eau, sur la perte tertiaire, et sur les conséquences psychosociales ont notamment été soulevé.

Les promesses de Mine Arnaud sur les primes forfaitaires ont également fait des sceptiques. Plusieurs intervenants ont soutenu que les bénéfices proposés n’étaient pas conformes au projet de loi 14. D’autres personnes ont eu le sentiment de ne pas être écoutées et craignent de voir leurs intérêts lésés. Plusieurs personnes sont parties avant la fin de la réunion pour montrer leur
mécontentement.

De son côté, François Biron a précisé que des études d’impacts sur l’air, l’eau et le bruit avaient bien été faites. Les résultats indiqueraient que la présence de la mine ne devrait pas avoir de conséquences sur ces éléments. Il a également indiqué que les mesures prises se feraient dans le respect des normes de la présente législation. Il a également rappelé que les propositions sont encore au stade préparatoire.

Des opinions partagées

Karine Bond, responsable du Comité de citoyens du Canton Arnaud, est totalement contre l’installation de la mine d’apatite à Sept-Îles. Elle a eu le sentiment de ne pas être écoutée par les représentants, lors de la séance d’information. Elle craint que l’installation de la mine cause les mêmes dégâts que la mine de Malartic.

«Après seulement six mois de fonctionnement, il y a eu des conséquences sur l’environnement. Là-bas, la poussière cause de gros problèmes de santé et les lacs alentour sont à sec», s’est-elle exclamée.

Un autre riverain concerné par l’installation de la mine est quant à lui satisfait de la démarche de consultation de Mine Arnaud. «Les représentants nous font des propositions et les participants apportent de bonnes questions, cela nous permet de mieux nous informer, pour prendre par la suite une décision éclairée», a-t-il jugé.

Cette rencontre constituait la première étape d’un processus de consultation. Les riverains ont jusqu’au 3 août pour soumettre leurs questions et commentaires. En septembre 2012, Mine Arnaud déposera son projet de cadre final et entamera début octobre les démarches d’ententes avec les propriétaires privés du Canton Arnaud. La prise de décision finale des autorités compétentes se fera en 2013.

(Photo: archives)

 

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