Mine Arnaud: La Santé publique émet plusieurs réserves

Par Fanny Lévesque 2 octobre 2013
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La direction régionale de la Santé publique a émis plusieurs réserves quant aux impacts que pourrait entraîner l’aménagement d’une mine d’apatite à Sept-Îles, sur la qualité de l’eau, de l’air et le bruit. Dans son mémoire, le directeur intérimaire, Dr François Desbiens, explique que Mine Arnaud devra préciser certains aspects de son projet minier afin de protéger la santé publique.

La Santé publique estime que l’unique source d’eau potable de la municipalité, située à proximité de la fosse projetée, devra faire l’objet d’un suivi environnemental rigoureux. Le ministère est également d’avis qu’un plan d’approvisionnement substitut devrait être établi pour éviter une interruption du service d’eau potable, advenant un problème.

La direction questionne également le fait que seule l’apatite soit étudiée alors que plusieurs résidus seront accumulés dans un parc distinct, ce qui pourrait représenter une source supplémentaire de poussière. La Santé publique s’interroge aussi sur l’absence d’impacts envisagés au-delà du site minier en ce qui a trait aux particules en suspension et aux taux de particules fines. «Nous recommandons fortement l’installation d’une station de surveillance de la qualité de l’air dans le secteur du parc Ferland, un choix fondé sur la proximité de la mine, les vents dominants et un possible effet cumulatif avec la problématique connue du chauffage au bois», a fait valoir Dr Desbiens.

Bruit
La Santé publique somme Mine Arnaud de respecter la norme sonore gouvernementale de 40 décibels la nuit, et 45 décibels le jour. Pour la direction régionale, le promoteur devra utiliser des technologies les moins bruyantes possible afin de limiter les impacts négatifs du bruit sur la santé humaine. Enfin, un mode de suivi des impacts psychosociaux du projet doit être mis en place.

Les médecins
L’Association canadienne des médecins pour l’environnement et deux médecins de Sept-Îles ont aussi fait valoir leurs préoccupations devant la commission. Les professionnels de la santé s’inquiètent notamment des impacts de l’émission de particules fines dans l’atmosphère sur la santé des riverains. Ils se préoccupent aussi de la protection de la baie de Sept-Îles et le lac des Rapides.

(Photo: Le Nord-Côtier)

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