Micaël Landry cultive ses Terres Boréales

Par Sylvain Turcotte 2:49 PM - 28 mars 2019
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Micaël Landry

Micaël Landry, grand gagnant de la 4e édition des Dragons Sept-Rivières.

Micaël Landry de Terres Boréales a été couronné grand gagnant de l’édition 2019 des Dragons Sept-Rivières, jeudi dernier, au Centre des congrès de Sept-Îles. Une fierté pour l’agriculteur qui reçoit de précieux coups de pouce pour poursuivre le développement de son entreprise.

Comment tu vois cette récompense des Dragons et ce qu’elle apportera à ton entreprise?

J’ai été surpris et extrêmement heureux de la reconnaissance que j’ai eue autant du public que des Dragons. Le prix Coup de cœur me confirme que les gens d’ici veulent voir des projets comme le mien se réaliser et veulent que des entreprises agricoles et écologiques se développent dans la région.

Il y a d’autres projets comme le mien en développement dans la région et je crois que chacun d’eux devrait considérer ce prix Coup de coeur un peu comme le leur aussi. C’est une preuve que l’on doit développer ce genre d’entreprises dans notre région.

Pour le premier prix des Dragons, je le prends un peu plus personnel dans le sens où des entrepreneurs reconnus dans la région voient de l’avenir dans mon projet et dans la manière dont je suis en train de la développer.

Ces prix me donnent beaucoup de courage, d’énergie et d’espoir en ce qui concerne l’avenir de mon projet. Bien entendu, cette soirée a procuré à mon projet une excellente visibilité et me permettra d’avoir les fonds nécessaires afin d’optimiser mon système d’irrigation dès ce printemps. Le système d’irrigation est vraiment une priorité pour moi étant donné l’été 2018 qui ne fut pas généreux en précipitation et vu les incertitudes que les changements climatiques nous laissent envisager pour le futur.

D’où vient cet intérêt pour l’entrepreneuriat et l’agriculture?

J’ai toujours eu un peu la fibre entrepreneuriale. J’aime créer et entreprendre des projets ou des activités. C’est en partie une raison pour laquelle je me suis lancé dans la construction au début de ma carrière comme électricien.

Il y a probablement une certaine inspiration qui me vient de mes parents étant donné qu’ils ont eux-mêmes développé à partir de rien l’entreprise agricole qu’ils ont opérée durant plusieurs dizaines d’années.

Je crois également que bien que plusieurs grandes et belles entreprises sont en opération dans notre belle région, il est important pour notre avenir à tous de développer d’autres domaines que l’exploitation minière. Vu l’importance et la nécessité pour les gens de se nourrir de façon saine, autant pour notre bien-être que notre santé, l’agriculture devrait être une priorité de développement sur la Côte-Nord.

Que représente ton entreprise Terres Boréales pour toi?

Le changement et l’espoir de prouver qu’une entreprise telle que la mienne peu se développer et être rentable même en région nordique.

Une des principales raisons qui fait que j’ai voulu développer cette entreprise, particulièrement en permaculture, c’est de pallier à tous les problèmes environnementaux que l’agriculture conventionnelle génère.

Je suis 100% d’accord avec M. Jean Martin Fortier, de qui je me suis grandement inspiré dans la création de mon entreprise, lorsqu’il dit que l’avenir en agriculture passe par l’implantation de plusieurs petites fermes telle que la mienne, qui s’engage à la création d’une culture saine et écologique.

J’espère qu’à mon tour j’inspirerai des gens à créer des entreprises semblables et qu’éventuellement nous aurons sur la Côte-Nord le potentiel agricole de nourrir toute notre population de la manière la plus écologique possible.  Les gouvernements ne font pas les efforts afin de répondre aux problèmes environnementaux qui nous menacent.

Avec les Terres Boréales, c’est ma contribution personnelle afin d’inciter les changements dans notre alimentation et nos procédés de production.

Comment décrirais-tu ton entreprise?

Innovante, écologique et, je l’espère, inspirante. Pour en savoir plus, www.lesterresboreales.com.

Quelle est ta vision de l’agriculture sur la Côte-Nord?

L’agriculture sur la Côte-Nord est trop absente à mon goût et étant donné que tout est à faire, j’espère que ceux qui s’engageront à développer des entreprises agricoles dans notre région le feront de la façon la plus écologique possible.

Ceux qui se sont déjà lancés en agriculture dans notre région, comme les Jardins de Gallix, modifient également leur approche de l’agriculture afin de la rendre plus écologique et que d’autres en développement, comme le Potager du Nord à Rivière-Pentecôte, travaillent de façon 100% écologique et s’inspirent comme moi d’entreprise comme celle à M. Fortier. On a tous les mêmes aspirations au sujet du développement de l’agriculture sur la Côte-Nord.

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