Mehdi Bousaïdan: En pleine émergence

Par Éditions Nordiques 31 juillet 2017
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Accompagné de Julien Lacroix, Mehdi Bousaïdan se produira au Café-théâtre Graffiti de Port-Cartier, le 2 août. Il s’agit de sa seule escale sur la Côte-Nord pour cette tournée intimiste du ROSEQ.

Visage connu d’un large public, Mehdi Bousaïdan travaille à la préparation d’un premier one man show. Tête d’affiche de la série Med à VrakTV, on peut aussi le voir au grand écran dans «De père en flic 2», où il forme un couple fictif avec Mariana Mazza. Ses expériences professionnelles démontrent bien son envie de ratisser large dans le milieu artistique québécois.

Finissant de l’école nationale de l’humour en 2013, Medhdi Bousaïdan a fait ses premières armes grâce à l’improvisation. Un mode d’expression artistique qu’il exerce encore assez régulièrement. «Ça m’a donné la capacité de créer des choses dans une période de temps limitée. C’est de l’écriture externe. Je m’en suis parfois servi pour écrire des numéros humoristiques», soulève-t-il.

Son expérience à «En route vers mon premier gala» en 2014, où il s’est rendu en grande finale,  demeure marquante. «C’est venu confirmer le désir que j’avais de faire carrière dans le milieu de l’humour. À tout le moins, que j’avais le potentiel pour réussir à m’y faire une place, explique-t-il. Depuis ce temps, je me produis en spectacle très régulièrement. J’adore faire de l’humour sur scène, autant qu’à la télévision.»

Un angle adéquat

En humour, il demeure convaincu qu’il est possible de rire de tout, si on le fait avec respect. «Tout repose dans la manière de le faire. Ça ne doit pas être gratuit, insiste-t-il. Plus l’angle est délicat, plus il faut viser juste. Il faut jouer sur une ligne et ne pas s’en éloigner. C’est un travail de précision. Il faut bien s’informer sur ce qui se passe autour et ne pas rapporter de faussetés. Ça exige beaucoup de recherche.»

Comme plusieurs, il s’explique mal la popularité obtenue par les spectacles humoristiques en salle. «La plupart des gens ont un amour incontesté envers les humoristes québécois. La preuve est qu’ils sont actifs dans toutes les sphères du milieu artistique. Je ne saurais dire pourquoi. C’est typique au Québec. L’idée de rire quand on a des problèmes doit sûrement en être l’une des causes», lance-t-il.

Un plateau double

En tournée dans l’Est-du-Québec, Mehdi Bousaïdan s’amène sur scène avec un autre humoriste, Julien Lacroix. «Le seul point que l’on ait en commun est que l’on est tous les deux drôles. Lui est une bibitte particulière, enchaîne-t-il. Il a une énergie différente de la mienne. Il est plus dynamique et impulsif que je le suis. C’est un peu comme un film d’action. Lui, c’est les cascades. Moi, c’est les scènes entre les deux. Cette différence fait notre force. On est très complémentaire.»

Il qualifie le concept scénique de «plus épuré». «Ce sont deux spectacles de stand-up, l’un à la suite de l’autre. C’est un style plus facile à transporter. Ça nécessite moins de logistique (…) Je parle de voyage, de mon expérience au Québec à titre d’immigrant, d’anecdotes en spectacles. Mon spectacle solo porte sur des enjeux plus grands. C’est un très bon spectacle de présentation.»

L’humoriste conserve de très bons souvenirs de sa courte escale sur la Côte-Nord, en 2013. «Je suis venu lors de la tournée des finissants de l’École nationale de l’humour. Je n’y suis pas resté longtemps. Je me souviens avoir apprécié ma visite dans votre région. Je n’ai pas trouvé ça dépaysant. Je demeure tout de même un gars de béton. Je suis bien quand ça bouge beaucoup autour de moi», affirme-t-il.

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