Matiu espère terminer son album Petikat en 2018

Par Emy-Jane Déry 2 août 2018
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C’est un été chargé pour Matiu qui peine à terminer son album tellement il est sur la route, mais il sera à la maison sur la scène du Festival Innu Nikamu le 2 août.

En trois semaines, Matiu a franchi plus de 8 000 km de route en compagnie de ses musiciens. Il parcourt les scènes du Québec depuis le début de l’été. Les Francos de Montréal, la Fête nationale à Laval, une autre à Thetford Mines et puis le Festival de la chanson de Tadoussac….

Le Nord-Côtier l’a attrapé sur la route, quelque part dans le coin de Ragueneau. Le temps d’une petite jasette au téléphone, jusqu’à ce que le signal coupe.

Ce sera la troisième présence de Matiu au Festival Innu Nikamu. Cette fois, ce sera différent. C’est un Matiu avec beaucoup plus de bagages et de créations que l’on pourra voir sur la scène.

«Ça va être différent pas mal. J’ai plein de nouvelles tounes, je peux faire une heure avec mon stock perso, ce sera une heure de pur Matiu», lance-t-il.

Petikat

Le public pourra donc chanter les classiques «Indian Time», «Le bon gars», «Loup garou», mais surtout découvrir les chansons de son album à venir…Quelque part, en 2018.  L’artiste espérait pouvoir lancer cette œuvre nommée «Petikat» en marge de Innu Nikamu, mais la réalité l’a rattrapé.

«On est supposés travailler, mais on est tout le temps sur la route», s’exclame-t-il. «Le gros est fait, il reste juste du peaufinage.»

Petikat en langue innue a plusieurs significations, explique Matiu, mais pour lui c’est «tranquillement», «relaxe», «chill». C’est un rythme qui colle bien à sa personnalité, mais aussi à son évolution dans l’industrie musicale. Lentement, mais surement, il y fait de plus en plus sa place.

«On fait notre petit chemin à travers le réseau québécois et je pense qu’on est en train de se faire une petite place», dit-il. «On a des ovations un peu partout», ajoute-t-il fièrement.

Pourtant, c’était loin d’être le plan de match de cet ancien travailleur de la construction de Mani-Utenam.

«Ça me dépasse un peu. Moi normalement, ce n’est pas mon métier premier. Ce n’était pas mon but que de percer autant que ça. À la base, je travaillais sur la construction, je faisais mon 40h semaine et c’était ça», dit-il.

Très heureux dans ce plan de match de la vie qu’il n’avait pas nécessairement vu venir, Matiu à très hâte de se poser sur la scène d’Innu Nikamu.

«On joue sur les scènes québécoises, mais moi je veux jouer aussi devant mon monde.»

Et c’est là que la ligne coupe, quelque part sur la route 138, entre Ragueneau et Mani-Utenam.

 

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