Marilène Gill se questionne sur la place des régions à Ottawa

Par Éditions Nordiques 16 février 2016
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La députée de Manicouagan, Marilène Gill, était à Sept-Îles, jeudi, en compagnie de son collègue député, Xavier Barsalou-Duval.

De passage à Sept-Îles, jeudi, la veille de sa centième journée en tant que nouvelle députée de Manicouagan, Marilène Gill est revenue sur son adaptation à son nouveau poste et des priorités sur lesquelles elle travaillera dans les prochaines semaines.

«C’est beaucoup de choses en même temps à articuler», a mentionné Marilène Gill en faisant référence au fonctionnement et aux procédures au parlement d’Ottawa. «Au début, on apprend à naviguer dans tout ça», a-t-elle ajouté. Le travail s’est présenté à elle très rapidement, dès le lendemain de son élection, même si elle n’avait pas encore les moyens d’y répondre adéquatement.

«Quand on est arrivé, on n’avait pas de bureau, on n’avait même pas de meubles et de mobiliers, ni Internet, ni téléphone. C’est un peu comme essayer de vendre notre marchandise avant d’avoir son magasin», a-t-elle illustrée.

Mme Gill est intervenue à deux reprises à la Chambre des communes pour parler d’assurance-emploi et pour répondre au Discours du Trône, qui donne les grandes orientations du gouvernement. Celle-ci déplore l’absence de référence aux régions dans le discours, notamment pour l’ambitieux plan d’investissement sur 10 ans pour les infrastructures du gouvernement de Justin Trudeau.

«Ok, vous avez un discours du Trône. Maintenant, j’aimerais qu’on parle de la place des régions dans ce discours-là. On nous parle beaucoup de villes, mais nous on se situe où dans le développement. Est-ce qu’on en fait partie ou on n’en fait pas partie? On n’est pas juste une colonie comptoir, une colonie de ressources où les gens n’ont pas le droit d’habiter», a affirmé la députée.

Marilène Gill se dit «porteuse» des régions, en plus de son rôle de porte-parole aux Affaires autochtones, dans un caucus du Bloc québécois formé en grande partie d’élus de la région métropolitaine de Montréal. Elle était jeudi à Sept-Îles, en compagnie de son collègue député Xavier Barsalou-Duval, en consultation prébudgétaire auprès des membres de la Chambre de commerce de Sept-Îles après une visite chez Aluminerie Alouette.

Mme Gill souhaite «pousser pour l’assurance-emploi» et «être proactif, avoir des solutions» et non seulement critiquer le système en place en ce moment. Elle travaille également pour la désignation du fjord du Saguenay comme joyau du patrimoine mondial de l’UNESCO. Du côté des infrastructures à développer, la liste est longue avec la desserte en gaz naturel, la cession des quais fédéraux, le prolongement de la route 138, la construction du pont sur le Saguenay et la réfection de la route 389.

La députée craint que le plan du gouvernement soit moins ambitieux en raison des déficits plus importants que prévu. Pour ce qui est de la cession des quais, le dossier est plus complexe puisque «c’est très localisé, les problématiques. Les demandes des municipalités ne sont pas les mêmes». Ayant un bureau à Sept-Îles et à Baie-Comeau, Marilène Gill souhaite l’ouverture d’un troisième en Minganie.

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