Manu Militari arrive à Sept-Îles sur la vague des mots

Par Mathieu Morasse 5 septembre 2018
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Manu Militari.

Le parolier et rappeur Manu Militari débutera la saison automnale à la Salle Jean-Marc-Dion, jeudi, avec son spectacle Océan.

Il sera précédé en première partie par le rappeur septilien Canu (voir autre texte), dans le cadre du Festival Sept-Îles en Mots, qui se déroule du 6 au 9 septembre.

Manu Militari en sera à sa quatrième prestation à Sept-Îles. Plusieurs se souviendront d’un Centre des congrès fort animé en 2013 pour son spectacle Marée humaine. Comme à l’époque, il sera accompagné sur scène par MC Stan et DJ Foo.

Grâce à leur complicité de longue date, il entend offrir un spectacle ponctué d’interactions entre artistes, de codes, de liens entre les chansons, d’échanges entre les deux rappeurs et de jongleries de mots.

«Moi, ce que je veux tout le temps, c’est que ça surprenne. C’est de garder l’attention du monde», révèle-t-il.

«Je pense que notre meilleure qualité sur scène, c’est notre complicité. On se sent, on devine ce que l’autre va faire», ajoute-t-il.

Il souligne son plaisir contagieux d’improviser, de sortir des lignes habituelles et de se mettre en péril.

«Il faut qu’on le fasse. Sinon, on ne s’amuse pas autant et c’est moins plaisant pour le public», estime-t-il.

Le récipiendaire du Félix de l’album hip-hop 2010 puisera dans le répertoire d’Océan et de ses trois premiers albums. Lui et ses collaborateurs aiment toutefois varier l’ordre des chansons et en changer quelques-unes d’un spectacle à l’autre.

Ici comme ailleurs

Le rappeur québécois se considère d’abord et avant tout comme un parolier.

«C’est plus ça ma force et c’est là-dedans que j’ai le plus de plaisir aussi. Mais sur scène, je suis très rappeur», précise-t-il.

Il aime s’inspirer des histoires des gens autour de lui. Par exemple, la pièce Mami Chula, qu’on retrouve sur Océan, raconte l’histoire vraie d’une femme pas particulièrement jolie qui rencontre un jeune homme beaucoup plus jeune et attirant. Manu Militari affectionne aussi Faire son shift (la suite de La Poule, sur Marée humaine), qui relate la descente aux enfers d’une madame prise dans l’engrenage du crime et de la drogue.

Dans ses textes, les références aux quartiers de Montréal côtoient celles à des pays étrangers où se déroulent des crises humanitaires.

«J’aime ça en parler, j’aime ça lire là-dessus. Je voyage aussi dès que j’en ai l’occasion dans toutes sortes de régions du globe», confie-t-il.

 

 

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