Malartic l’Eldorado : mythe ou réalité ?

Par Éditions Nordiques 12 Décembre 2012
Temps de lecture :

Une délégation de la ville de Malartic était de passage à Sept-Îles, mardi 11 décembre, pour présenter les bienfaits de la mine d’or à ciel ouvert Osisko. Le maire de Malartic, André Vezeau, estime que la vie n’a jamais été aussi belle depuis l’implantation de ce projet. Selon lui, les mauvaises nouvelles rapportées sur la mine seraient à mettre sur le dos des médias et de trois ou quatre habitants mécontents.

Le maire de Malartic a justifié sa présence à Sept-Îles en précisant ne pas avoir l’intention de comparer la mine d’or de sa ville au projet d’implantation de la mine d’apatite à ciel ouvert piloté par Mine Arnaud. «Il y a des gens de chez nous qui sont venus nous salir, nous sommes ici pour nous défendre», s’est-il exclamé, en faisant référence à l’avocate Nicole Kirouac, impliquée auprès des citoyens mécontents de Malartic, qui était de passage à Sept-Îles en novembre lors de la rencontre organisée par les groupes opposés à Mine Arnaud.

Au cours de la soirée, l’ancien maire de Malartic Marcel Jolicoeur a comparé la vie avant et après l’implantation d’Osisko en faisant un rappel de toutes les difficultés économiques qu’avait connues la ville auparavant. Quant à la directrice générale de Malartic, Lucie Roger, elle a expliqué le déroulement de l’implantation du projet, du premier forage au déplacement d’un quartier jusqu’à l’explosion économique de la municipalité.

«La venue de la mine a permis d’améliorer nos institutions, Osisko a permis la construction d’une école moderne, d’une école pour adultes, d’un CHSLD, d’une salle de spectacle et des immeubles de logements, a souligné Mme Roger. Ça va bien chez nous, ce n’est pas vrai qu’une personne sur trois est en dépression. C’est toujours les deux ou trois mêmes personnes qui appellent pour faire des plaintes au MDDEP».

Le président de la Chambre de commerce et commerçant à Malartic, Sébastien Leclerc, a profité de cette rencontre pour partager son vécu. «C’est vrai ce qu’on dit les élus. Osisko est venue voir la ville au complet, tout le monde a été bien traité, ils nous ont laissé le choix, la mine travaille fort pour qu’on ne soit pas incommodé, je vous fais juste part de mon expérience», s’est-il exclamé.

De l’autre côté de la médaille
À Malartic, certains habitants du quartier sud se sont regroupés de leur côté et se plaignent des impacts de la mine à ciel ouvert sur la ville. Ils dénoncent un projet différent que celui qui avait été présenté au BAPE, avec du dynamitage et du bruit plus élevé que prévu. D’autres citoyens vivant près de la fosse de la mine déclaraient avoir des problèmes pour se faire relocaliser, et en attendant vivraient dans des conditions difficiles en raison des impacts de la mine.

Jacques Saucier, porte-parole du comité de vigilance de Malartic, a expliqué au cours d’une entrevue que certains citoyens n’avaient encore eu d’entente avec la minière. Il a par ailleurs estimé que la mine pratiquait des clauses de confidentialité questionnables dans ces ententes, selon lui. «Mais on n’est pas là pour se monter les uns contre les autres. Ce qu’on souhaite, c’est que les habitants incommodés par la mine puissent être relocalisés», a-t-il modéré. Mais M. Saucier maintient que le projet ne s’est pas fait avec toute l’acceptabilité sociale nécessaire.

La présidente de la Chambre de commerce de Sept-Îles, Manon Langlois, a précisé avant la présentation que le voyage de la délégation de Malartic avait été pris en charge par son organisme et rendu possible grâce aux contributions volontaires des membres. La Chambre, qui s’est déjà déclaré en faveur du projet Mine Arnaud souhaitait, avec l’exemple de Malartic, informer la population de Sept-Îles sur la venue d’une mine dans une ville et les impacts positifs pour les communautés.

La délégation de Malartic était notamment composée du maire André Vezeau et de son prédécesseur Marcel Jolicoeur, de la directrice générale de la ville Lucie Roger, du président de la chambre de commerce Sébastien Leclerc, de la directrice du service de l’urbanisme Nathalie Touzin, et de l’ancienne propriétaire du journal local, Denise Roberge.

Le président de la Chambre de commerce et commerçant à Malartic, Sébastien Leclerc, parle de son expérience positive à Malartic depuis l’implantation de la Mine d’or Osisko. (Photo-Le Nord-Côtier).

Partager cet article