Luc Vigneault sensibilise les jeunes sur la santé mentale et la toxicomanie

Par Éditions Nordiques 21 Décembre 2017
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Luc Vigneault

Depuis plus d’une vingtaine d’année, Luc Vigneault s’efforce à faire changer les mentalités à l’égard de la santé mentale.

De passage à l’école Manikanetish, le 15 décembre, pour interagir avec les élèves, Luc Vigneault est la preuve concrète que la toxicomanie et la santé mentale sont parfois de proches parents. Le témoignage qu’il a livré, ce jour-là, en est un parfait exemple.

Pair aidant en matière de santé mentale, Luc Vigneault utilise son vécu pour forger le contenu de ses multiples conférences. «J’ai vécu des problématiques de toxicomanie et de santé mentale. À 17 ans, j’ai été traité pour un épisode psychotique», confie-t-il. «Je me suis alors ramassé attaché sur un lit. J’étais complètement déconnecté de la réalité.»

Très rapidement, un diagnostic de schizophrénie a été posé à son endroit. «Même encore aujourd’hui, bien des préjugés sont rattachés à cette maladie. On oublie très souvent que les psychoses toxiques ne sont pas seulement vécues par les schizophrènes, même si ça demeure un bon indice», tient-il à préciser. «Il est toutefois important d’agir dès les premiers symptômes.»

Dans cette même optique, il invite les gens à ne pas rester seuls avec leur problème. «Je tiens à leur dire que ça ne disparaîtra pas instantanément. Il ne faut pas hésiter de recourir à des services professionnels. Ce n’est pas là faire preuve de faiblesse. Bien au contraire, car ça ne se guérit pas simplement avec des coups de pied dans le derrière. Ça prend une approche biosociale.»

Une approche plus appropriée

C’est ce qui l’amène à saluer les avancées dans le réseau de la santé et des services sociaux, qui font aujourd’hui en sorte qu’on a une vision d’ensemble plus approfondi du cerveau  humain. «On traite la santé mentale et la toxicomanie au même moment. Ça n’a pas toujours été le cas. On accueille la personne dans son intégralité. On a compris que les dépendances résultent très souvent d’une problématique de santé mentale», explique-t-il.

Ceci peut même parfois mener au suicide, dit-il pour faire suite au documentaire «Bye», diffusé récemment sur ICI Radio-Canada Télé.  «La cyberdépendance fait des ravages chez les jeunes. Il devient difficile pour eux de faire face à la réalité. En effet, ils se sont échappés dans un monde virtuel», soulève-t-il. «Ils font facilement confiance à de grandes entreprises qui se soucient plus ou moins de leur bien-être. Heureusement, ça tend à changer. Des outils sont développés sur le web pour reconnaître plus facilement ces appels à l’aide.»

Sur une note d’espoir, Luc Vigneault souligne qu’il n’est jamais trop tard pour adopter de saines habitudes de vie. «Plus de 400 maladies mentales sont répertoriées. L’autisme, les troubles d’anxiété et les troubles obsessifs compulsifs sont très répandus. Les intervenants du réseau scolaire se doivent d’en reconnaître leur importance et d’adapter les interventions auprès des élèves. Heureusement,  la science a démontré que les cellules peuvent se reconstruire», affirme-t-il.

Une expertise reconnue

Auteur, conférencier et formateur, Luc Vigneault s’est donné pour mission de changer les perceptions qu’ont les gens à l’égard de la santé mentale. Par ses multiples interventions, il espère contribuer à la diminution de la stigmatisation vécue par les personnes atteintes. Il est le parfait exemple que l’on peut s’en sortir et mener une vie épanouie. Il est possible de suivre son parcours au www.lucvigneault.com.

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