Louise Petitpas: Une force de vivre hors du commun

Par Éditions Nordiques 4 juillet 2017
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Adepte du synchronisme, la rencontre avec Louise Petitpas pour cet article s’est déroulée le jour même (28 juin) du 15e anniversaire du décès de son époux et de son fils. Un fait qui n’a rien, selon elle, d’un simple concours de circonstances.

Environ un an après avoir quitté Port-Cartier pour s’établir à Rimouski, Louise Petitpas s’apprête à lancer son premier livre «Comment se relever de l’épreuve», aux Éditions GML. En toute humilité, elle a accepté de se confier sur des pans plus sombres de sa vie personnelle et a fait part des outils qu’elle a utilisés pour reprendre le dessus.  

Louise Petitpas avait ce projet en tête depuis très longtemps et elle l’avait mis de côté en raison d’un horaire trop chargé. «J’avais un lot d’ami. Je faisais beaucoup d’activités. Le fait d’occuper mon temps a fait en sorte que je n’ai pas été envahie par la peine au départ. D’un autre côté, je voulais aussi m’isoler et être bien avec moi-même. Je le fais depuis peu. Je m’en suis donné la permission. Ce sont ces moments de solitude que ma procurée l’écriture de ce livre.»

Le décès de son époux et de son fils à la suite d’un tragique accident de pêche à la Rivière-au-Rocher, en 2002, demeure l’épreuve la plus marquante à laquelle l’auteure a été confrontée. «Cette épreuve m’a permis de comprendre que le cerveau est bien fait. J’ai pris le temps de vivre ce que j’avais à vivre. Beaucoup de gens se demandaient comment je faisais pour garder la tête haute. Je n’avais aucune réponse à leur fournir à ce moment-là. J’avançais sans savoir où je m’en allais», soutient-elle.

Un passage obligé

Son cheminement l’a amené à réaliser qu’elle se connaissait très mal en tant qu’adulte. «Au début, il m’était difficile de prendre des décisions. Le temps a fait en sorte que la vie a pris le dessus. Comme je suis croyante, je sais qu’ils veillent sur moi», avance-t-elle. «C’est ce qui m’a motivée à rester en vie. Je leur ai souvent demandé de m’envoyer de la force. J’ai parfois senti quelques pressions. Je suis consciente qu’il ne pouvait pas faire grand-chose pour moi. Je sentais que leur esprit me poussait à avancer.»

Pour en arriver à se relever pleinement, Louise Petitpas a dû se défaire des émotions négatives qui l’envahissaient. «Je me suis souvent dit que quelque chose de meilleur m’attendait dans le futur et que je ne voulais surtout pas manquer ça. J’avais espoir que je pouvais me reconstruire. J’y ai vu là une belle occasion pour apprendre à me connaître. À l’intérieur de moi, je savais que j’avais l’essentiel pour m’en sortir», déclare celle qui souhaite véhiculer un message d’espoir aux gens.

Une renaissance

C’est ce qui l’amène aujourd’hui à relever constamment de nouveaux défis et à sortir de sa zone de confort. «Ces épreuves nous enrichissent. Elles nous amènent sur des sentiers inconnus. Aujourd’hui, je perçois ça comme un cadeau. On a chacun notre manière de vivre, notre manière de penser. Je n’ai pas la prétention d’avoir une recette qui s’applique à tous. Je m’en suis sortie. Je suis consciente que je peux toujours retomber», lance-t-elle.

Publié aux Éditions GML, son livre fera l’objet de deux activités de lancement, dont une à la Salle des Chevaliers de Colomb de Port-Cartier, le 17 septembre à 13h30. Au même moment, la Portcartoise Marie-Gisèle Duquette en profitera pour présenter «Ma route vers la sérénité». Elle est l’une des premières femmes à avoir occupé des emplois traditionnellement réservés aux hommes.

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