Linda Baribeau: Une surprenante joie de vivre

Par Éditions Nordiques 27 septembre 2017
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Linda Baribeau apprend lentement mais sûrement à composer avec la mort qu’elle ne considère pas comme une fatalité, mais comme un passage obligé.

Atteinte d’un cancer du poumon incurable, Linda Baribeau arrive à demeurer tout aussi optimiste qu’elle ne l’était auparavant. Participante au prochain Défi Têtes à prix de l’Association du cancer de l’Est du Québec, elle entend bien profiter de chaque instant d’ici son dernier souffle comme elle l’a toujours fait.

Le diagnostic de cancer a été posé pour Mme Baribeau en novembre 2016. En mai dernier, les médecins lui ont annoncé que les métastases étaient sorties de ses poumons et qu’il ne lui restait que 4 à 12 mois à vivre. Une nouvelle qu’elle a accueillie avec beaucoup de sérénité. «Je n’ai pas envie de me plaindre. J’espère juste réussir à renverser la vapeur. Je me compte assez chanceuse de n’avoir aucun effet secondaire des traitements de chimio que je reçois», indique-t-elle.

Une situation peu courante puisque ses traitements étaient assez agressifs au départ. «Je suis effectivement un cas assez unique. J’ai cependant la chance de ne pas avoir à travailler, d’être à la retraite. Je n’avais aucune fatigue avant de recevoir le diagnostic. C’est une mauvaise toux à un examen pour ma mère qui a sonné l’alarme, confie-t-elle. Sinon, je ne saurais sûrement pas aujourd’hui que j’ai un cancer.»

Une maladie qu’elle portait en elle depuis longtemps et qui n’a en rien changé le regard porté par les gens autour d’elle ont à son endroit. «J’ai demandé aux gens de ne pas pleurer devant moi. Je n’ai pas besoin de leur pitié, enchaîne-t-elle. Le choc n’a duré que quinze minutes et j’ai décidé de fermer rapidement ce casier. Je prends ça un jour à la fois et je me compte chanceuse d’avoir la chance de préparer ma mort.»

Un geste symbolique

Le moment était venu pour elle de participer au Défi Têtes à prix de l’Association du cancer de l’Est du Québec qui aura lieu à Sept-Îles le 14 octobre à 13h à Place de Ville. «Je me suis toujours dit qu’au moment où j’arrêterais de me teindre les cheveux, je me ferais raser les cheveux pour la cause du cancer. J’en suis rendu là, constate-t-elle. J’ai la chance d’avoir bien vécu et d’avoir réalisé ce que j’avais envie de vivre.»

Mme Baribeau a récolté un montant de 615$ à la suite d’un dîner hot-dog qu’elle a organisé dans le stationnement du Provigo de Sept-Îles, le 22 septembre. Elle en profite pour remercier les partenaires qui ont accepté de s’associer à elle, ainsi que la population pour son soutien indéfectible. Pour l’aider à atteindre son objectif de 1 000$, elle invite également les gens à faire un don au www.defitetesaprix.org.

Un espoir constant

Même si elle se sent prête à partir, il y a en elle un désir de faire mentir les statistiques. «Le plus jeune de mes petits-enfants a 10 ans. J’aimerais ça le voir grandir et être arrière-grand-mère. Cependant, je ne m’apitoie pas sur mon sort. Je prépare mon départ pour rendre cela plus simple à mes proches. J’ai la chance de pouvoir le faire. Pour moi, la mort fait partie de la vie et je vois le soleil lors d’une journée de pluie», lance-t-elle.

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