Ligue d’improvisation de Sept-Îles : un plaisir nourrissant pour les joueurs

Par Sylvain Turcotte 7:02 AM - 22 octobre 2020
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Photo : Yan Tremblay

Comment improvise-t-on en temps de pandémie? Frédéric Chambers, allias Benny, a les réponses pour nous alors que la saison de la Ligue d’improvisation de Sept-Îles (LIS) bat son plein depuis le début octobre sur les planches du petit théâtre du Centre socio-récréatif.

La LIS a dû se transformer en cette saison où les mesures liées à la pandémie sont omniprésentes. Pas grave, joueuses et joueurs avaient envie de retrouver leur passe-temps. La saison 2020-2021 compte quelques nouveaux venus au sein de ses quatre équipes de cinq joueurs.

D’ailleurs, toutes et tous ont pris part à des ateliers de formation en septembre avec la visite habituelle de Roberto Sierra, un homme qui gagne sa vie avec l’impro. «Il sait où nous en sommes rendus et on a une belle relation avec», a mentionné Benny.

Libérateur

L’improvisation apporte énormément de bienfaits pour les joueurs. «C’est libérateur. Le plaisir ressenti par le rire, c’est nourrissant. L’impro, c’est une drogue. Le plaisir, c’est de se réinventer et on ne voulait pas perdre nos joueurs et le public avait hâte», a souligné Frédéric Chambers, porte-couleurs des Oranges et un des artisans de la Ligue d’improvisation de Sept-Îles.

Au lieu des matchs, le public, limité à une trentaine de personnes, a droit à des stand up, à la manière de Whose line is it anyway?, une émission de télévision humoristique d’improvisation aux États-Unis, adaptée de l’émission britannique du même nom.

Autrefois, avant la pandémie, les duels du jeudi pouvaient attirer entre 65 et 90 spectateurs, près de 100 pour le match des étoiles et la finale à guichet fermé, et même encore plus. Et dire que la LIS a déjà aussi «fullé» la grande salle du Centre des congrès de Sept-Îles il y a quelque cinq ans.

Tout autant divertissant

L’aspect compétitif est moins présent dans le contexte actuel, «normalement, il y a la petite compétition pour aller chercher le point. On fait des affaires que d’habitude on ne peut pas se permettre. L’arbitre agit plus comme un maître de jeu. La formule est tout autant divertissante», a exprimé Benny.

Les jeudis font place à des «stand up, des punch line» alors qu’une seule des quatre équipes est à l’œuvre. Chacun sa semaine.

Le samedi, c’est carte blanche. Peu importe la provenance de l’équipe, les joueurs disponibles se lancent dans une soirée en deux temps, sur un style déterminé. Le 17 octobre, Matthieu Poulin Goyer se laissait aller. Le 31 octobre, tout partira de l’Halloween spéciale Atmosfear, le 14 novembre, soirée «hommage» au gars de l’accueil, Steve Francoeur, qui aura la chance d’improviser. «En ateliers, il était bon et il connaît bien la politique», a mentionné Chambers. Le 5 décembre, l’avenue Jolliet proposera un parallèle au sitcom de TVA, Rue King.


Le public est au rendez-vous

Que ce soit pour le jeudi ou le samedi, vous devez réserver votre place via la messagerie de la Ligue d’improvisation de Sept-Îles (www.facebook.com/LIS.impro/). Les places partent comme des petits pains chauds. Le coût d’entrée est de 5$. Pour connaître la programmation de la LIS, les matchs d’équipe du jeudi ou les samedis spéciaux, rendez-vous sur Facebook.

Qu’en sera-t-il pour après les Fêtes? Frédéric Chambers ne se fait pas trop d’illusions. La LIS devra sûrement garder le même concept. «Je nous souhaite de continuer, que les joueurs soient actifs et que le public ait du plaisir. C’est bien de pouvoir se divertir dans des moments qui ne sont pas faciles.»

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