L’expérience coloniale des Premières Nations sur la Côte-Nord rayonnera à l’étranger

Par Charlotte Paquet 1:05 PM - 4 novembre 2020
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Voici une scène croquée lors des fouilles réalisées à Blanc-Sablon.

L’archéologie nord-côtière pourrait rayonner à l’étranger grâce à une entente de collaboration entre Arché-Mamu Côte-Nord et l’archéologue François Guindon pour la production de publications scientifiques vulgarisées d’envergure internationale.

Ancien directeur général de l’organisme sans but lucratif, François Guindon apporte maintenant sa contribution comme consultant afin de bonifier les démarches communautaires d’Arché-Mamu.

Deux projets concernant l’expérience coloniale des Premières Nations sur la Côte-Nord sont ciblés. Ils ont été réalisés ces dernières années à Blanc-Sablon et à Pessamit, mais n’ont encore fait l’objet d’aucune publication scientifique et mise en valeur.

« Mon mandat, c’est de produire la recherche entière avec les données sur le terrain », explique l’archéologue en précisant être « le seul spécialiste au Québec de la période coloniale et de l’expérience autochtone ».

Ainsi, le travail de François Guindon permettra de mettre en valeur les données scientifiques émanant d’Aventure archéologique, un projet tenu à Blanc-Sablon, et de Auenitshenat Pessamiulnuat? – Qui sont vraiment les Innus de Pessamit?, réalisé dans la communauté du même nom.

En Basse-Côte-Nord, le travail archéologique amorcé en 2017 est centré sur l’expérience des premières rencontres entre Européens et Amérindiens en Amérique du Nord par la récolte de plusieurs dizaines de milliers d’artéfacts.

Du côté de la communauté innue de la Manicouagan, l’objectif est plutôt axé sur l’expérience historique de la création de la réserve, soit de 1861 jusqu’à aujourd’hui. Des travaux archéologiques ont été réalisés sur le terrain en 2017 et en 2019. François Guindon souligne qu’une seule publication vulgarisée a été publiée à ce jour dans la Revue d’histoire de la Côte-Nord.

L’archéologue s’apprête donc à « pousser plus loin les connaissances qu’on a avec les données qu’on a ». Ces éléments seront retravaillés et leur analyse en laboratoire se poursuivra afin de permettre « de donner un portrait complet de ce qui s’est passé ».

François Guindon s’attend à ce que les publications scientifiques d’envergure internationale qui résulteront de sa collaboration avec Archéo-Mamu Côte-Nord soient publiées dans des revues spécialisées à l’étranger.

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