Les travailleurs de la SFPPN réclament leur fonds de pension

Par Mathieu Morasse 1 novembre 2018
Temps de lecture :

Le convoyeur de la Société ferroviaire et portuaire de Pointe-Noire menant au quai multiusager du Port de Sept-Îles.

Les travailleurs de la Société ferroviaire et portuaire de Pointe-Noire (SFPPN) réclament la mise en place de leur fonds de pension.

Le syndicat des Métallos et la SFPPN ne se sont toujours pas entendus sur le sujet, plus de deux ans après l’acquisition des actifs de Cliffs / Mine Wabush. Le gouvernement du Québec, via la Société du Plan Nord, est le principal actionnaire de la société en commandite.

Selon le syndicat, la société en commandite a l’obligation d’honorer la convention collective des anciens employés de Cliffs, laquelle comprend un régime de retraite à prestations déterminées.

La section locale 6254 des Métallos a déposé un grief pour contester le non-respect de cette obligation. Elle accuse l’employeur d’avoir annulé deux journées d’audience prévues à la fin octobre. Le dossier a été reporté en mars 2019.

«Voilà maintenant deux ans que nos membres n’ont pas de régime de retraite, nous sommes dans notre droit, l’employeur doit cesser de faire trainer le dossier. Nous voulons les sommes qu’on nous doit et l’implantation immédiate du nouveau régime», a vitupéré Robert Roy, président de la section 6254 des Métallos.

Obstruction

Selon le représentant syndical Dany Maltais, les parties auraient déjà convenu de toutes les modalités du nouveau régime.

«L’employeur fait de l’obstruction en refusant de l’implanter tant que les travailleurs ne consentiront pas à rouvrir leur contrat de travail, qui arrive à échéance seulement en mars 2020», peste-t-il.

Il est toutefois hors de question pour les Métallos de plier à cette demande alors même qu’ils reprochent aussi à l’employeur de ne pas respecter les horaires de travail, les temps de pauses et les règles de sous-traitance.

«Il y a un paquet d’affaires que l’employeur ne respecte pas et qui fait en sorte que les travailleurs sont irrités, voire même frustrés de la situation», relate-t-il en décrivant un climat de méfiance envers la SFPPN.

La Société ferroviaire et portuaire de Pointe-Noire a refusé de commenter le dossier.

«Dans le contexte que le dossier a été soumis au Tribunal administratif du travail, la SFPPN n’émettra aucun commentaire relativement au dossier», a déclaré Mathieu Dionne, porte-parole pour la SFPPN.

Partager cet article