Les syndicats s’inquiètent des conséquences d’une fusion des centres de santé

Par Éditions Nordiques 7 novembre 2012
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Le scénario d’une fusion des centres de santé de Blanc-Sablon, Sept-Îles et Port-Cartier inquiète le Syndicat des intervenants de la santé du Nord-Est québécois (SIISNEQ) et la Fédération de la santé du Québec (FSQ). Ils demandent au ministre de la Santé et des Services sociaux, Réjean Hébert, de suspendre le processus tant que les avantages de cette fusion ne sont pas démontrés.

Bien qu’il en soit à son tout début, les syndicats voient d’un mauvais œil le processus de fusion qui est mis place entre les trois centres de santé. «Depuis 2010, on a procédé à la fusion des directions générales de ces établissements sous prétexte d’économie et d’efficacité. Avant de procéder à une fusion complète, il nous semblerait normal et justifié qu’une étude sérieuse soit faite afin de faire le point», a déclaré la présidente du SIISNEQ, Nathalie Savard.

Les syndicats se demandent si la fusion des directions générales a véritablement engendré des économies et si elle a vraiment permis une amélioration des services pour la population. Pour les représentants syndicaux, il est nécessaire de répondre à ces questions avant d’aller plus loin. Mme Savard souhaiterait qu’une analyse soit établie.

«Les deux dernières années écoulées sont suffisantes pour évaluer les impacts réels de la fusion des directions générales. Nous demandons au ministre Hébert d’exiger que lui soit fourni un tel rapport et qu’il le rende public afin que nous sachions si une fusion plus complète est dans l’intérêt du personnel comme de la population», a-t-elle fait valoir.

Une augmentation des ressources
Les syndicats souhaitent également à ce que les ressources des établissements de santé touchés par le Plan Nord soient augmentées afin de faire face à la croissance de la demande de services. «La hausse d’activité économique anticipée par le Plan Nord va nécessairement engendrer une demande de services supplémentaires pour les établissements de santé du territoire. Malheureusement, présentement il est loin d’être certain que l’on sera en mesure de répondre à ces nouveaux besoins», a estimé la présidente de la FSQ, Claire Montour.

La présidente cite comme exemple le cas particulier du Centre de santé et des services sociaux de l’Hématite à Fermont qui, selon elle, doit faire face à un déficit de 400 000$, engendré principalement par le Plan Nord. Les syndicats souhaiteraient rencontrer le ministre de la Santé, afin de discuter de ce sujet et trouver des pistes de solutions.

À la suite de la réaction des syndicats, le directeur général des centres de santé et des services sociaux de la Côte-Nord, Daniel Camiré, a précisé dans un communiqué que depuis plusieurs années, les trois CSSS avaient convenu d’ententes de partenariat afin de préserver les services directs à la clientèle.

Il explique que les trois centres font des analyses afin de documenter les bénéfices additionnels qui pourraient être dégagés à la suite du développement des ententes de partenariat. Un rapport devrait être remis au ministre d’ici novembre. La direction générale se veut rassurante et soutient que les travaux d’optimisation entre les trois CSSS ont pour unique objectif de préserver les services offerts aux communautés locales.

Le CSSS de Sept-Îles (Photo – Archives)

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