Les sœurs Boulay: Complices dans la vie et sur scène

Par Éditions Nordiques 12 août 2012
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Dans le cadre de la Tournée Découvertes, vous pourrez vous familiariser avec l’univers musical de deux sœurs originaires de New Richmond en Gaspésie, Les sœurs Boulay qui s’avèrent être de véritables complices autant dans la vie que sur scène. Elles se produiront sur les scènes du Café-théâtre Graffiti le 15 août à 20h30 et le lendemain à 20h au Edgar café-bar de Sept-Îles.

Même si leur parcours est relativement jeune sur le plan professionnel, Mélanie et Stéphanie Boulay n’en sont pas à leurs premiers pas sur scène puisqu’elles ont auparavant accompagné d’autres artistes en tant que choristes. Elles ont fait ce travail pour Michel Rivard et Kevin Parent, ce dernier étant un ami de la famille depuis fort longtemps. «Kevin, on le connaît depuis l’âge de 12 ans. C’est un ami de la famille, confie Stéphanie. Lorsqu’il a vu que nous n’étions pas concentrés sur la musique, c’est lui qui est venu nous chercher. Il trouvait dommage qu’on utilise aussi mal notre potentiel.»

L’univers musical des sœurs Boulay est des plus dépouillés et marie des instruments qui sont peu utilisés ensemble. Il faut dire qu’il n’est pas courant d’utiliser le ukulele dans une musique folk country et pourtant, il s’agit là d’une assez agréable proposition sur le plan artistique. Toutefois, c’est surtout l’harmonie des voix qui semblent être la force première de ce duo. «Nos voix se sont construites de la même façon, souligne Mélanie. Elles se marient très bien ensemble et il m’est difficile d’en déterminer la raison. On est tout simplement connecté ensemble. On ressent souvent les mêmes émotions au même moment.»

Une agréable surprise
Avec une telle proposition artistique, il s’avère donc très surprenant que les sœurs Boulay aient pu remporter la plus récente édition des Francouvertes, car le produit diffère énormément de celui des gagnants des éditions précédentes. (Ariel, Mimosa, Bernard Adamus, etc.) «Lorsqu’on s’est inscrit aux Francouvertes, nous n’avions aucune attente. Nous savions très bien que notre pop était atypique. On s’explique encore mal ce qui a retenu l’attention du public présent. Toutefois, la finale a été un moment magique. Le silence s’est installé lors de notre prestation, alors que plusieurs croyaient qu’on allait se péter la gueule», affirme Stéphanie.

En plus de les dévoiler à un plus grand public, cette victoire leur a permis d’offrir plusieurs spectacles dans des festivals et d’obtenir un beau chèque de 10 000 $. Il semble bien, selon des informations circulant sur Internet, que cela soit attribuable à leur présentation folk dépouillée, leurs harmonies vocales, leur authenticité et leur très grande complicité.

En 2011, les sœurs Boulay ont reçu une proposition d’Éric Goulet, qui leur a signalé son intérêt à donner naissance à un premier EP du duo. Ce minialbum comprenant cinq chansons est disponible depuis le 14 février en format numérique uniquement puisqu’il n’est pas distribué de manière officielle sur le marché. Cependant, si vous assistez au spectacle offert par ces dernières, sachez que vous pourrez là vous en procurer une copie.

Un premier disque
Le duo travaille d’ores et déjà à la production de son premier disque qui sera lancé au printemps 2013. «Nous avons jusqu’à maintenant 15 chansons en banque. Nous continuons à en écrire pour que nous puissions avoir un meilleur choix. Il est évident que plusieurs d’entre elles ne trouveront pas une place sur notre disque. Nous le voulons tout aussi dépouillé, mais nous réservons toutefois à notre public quelques surprises», avance Mélanie.

Leur prestation sera composée des cinq chansons de leur premier EP. À cela s’ajouteront quelques nouvelles chansons et des reprises auxquelles les frangines ont su donner leur propre couleur. Entre autres, on y retrouvera du Serge Gainsbourg et du Daniel Lavoie pour ne nommer que ceux-ci. «En spectacle, c’est là que nous communions vraiment avec le public. On propose un spectacle sucré-amer. Certaines chansons sont drôles. D’autres sont plus baveuses. C’est parfois introspectif et rempli d’une belle mélancolie», dit Stéphanie en guise de conclusion.

(Photo : Le Pigeon)

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