Les p’tites têtes: Les tranches de vie quotidienne d’un père de famille

Par Éditions Nordiques 21 avril 2016
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Originaire de Havre-Saint-Pierre, Manuel Gasse fait ses débuts dans le milieu littéraire par la publication chez Québec Amérique du livre «Les p’tites têtes». À saveur fortement autobiographique, il puise son inspiration des perles de langage de ses quatre enfants. Il s’émerveille devant leur manière de jouer avec les mots pour en faire parfois des phrases décousues. 

Un projet qui s’est présenté à Manuel Gasse de manière purement accidentelle. «Je n’avais pas prévu faire un livre là-dessus. J’avais débuté en écrivant plein d’anecdotes de mes fils sur Internet. J’en suis arrivé à peaufiner le style de mes publications. On m’en parlait de plus en plus. J’ai senti un réel intérêt. Ça m’a amené à en faire un blogue. Près de deux ans plus tard, je me suis laissé convaincre de transposer ça dans un livre», indique-t-il.

Un travail de création qui s’est étalé sur plus d’un an après que l’éditeur ait accepté d’aller de l’avant avec ce livre. «J’ai fourni un matériel de base. Plusieurs rencontres ont été nécessaires pour en arriver à trouver un moyen intéressant de les raconter. On a fait un tri dans les anecdotes. On aurait pu le lancer avant les Fêtes, mais on a préféré attendre, explique-t-il. C’est une période où l’offre est saturée. On ne voulait pas manquer notre coup.»

Pour l’illustration de ses courts textes, il a eu recours au service de l’illustrateur, Mathieu Potvin, qui n’a pas hésité à embarquer dans cette aventure. «Comme je l’ai toujours fait auparavant, je trouvais primordial de m’entourer de gens qui croyaient tout autant que moi à ce projet. Force est de constater qu’il y a mis tout son cœur, soutient-il. Ce fut un véritable charme de travailler avec lui. Un réel plaisir à toutes les étapes de création.»

Un fin observateur

À l’écoute de ses enfants, ils en constituent la source première d’inspiration de ce livre. «Je prends le temps de les écouter. Ils parlent souvent pour rien dire. Quand on s’arrête à ce qu’ils disent, on en trouve des perles, confie-t-il. On est à une ère où l’on prend constamment des images de nos enfants. Écrire est une démarche différente. Je considère que c’est beaucoup plus riche. C’est une belle marque d’amour qui saura perdurer.»

Reconnu comme auteur-compositeur-interprète, il n’entend pas utiliser cette matière pour la transposer dans des chansons. «Les relations de couple m’inspirent beaucoup en ce moment. On a tendance à croire que tout est plus vert chez le voisin. On est dans une génération de consommation. On en vit tous des épreuves et il ne faut pas abandonner au premier obstacle. La notion de respect se désagrège et ça m’inquiète grandement», lance-t-il.

De riches échanges

Une première incursion dans le milieu littéraire qui l’amène à prendre part à différents salons du livre au Québec, dont celui de la Côte-Nord. «Ce sont de belles opportunités pour en arriver à me faire connaître davantage. Il faut dire que j’ai toujours apprécié le contact direct avec les gens. On a moins ça en tant qu’auteur. J’ai tout de même eu le privilège de faire de la tournée en tant que musicien pendant le processus d’écriture de ce livre», tient-il à préciser.

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